SENEGAL-AGRICULTURE
Kédougou, 16 sept (APS) – Des femmes agricultrices du département de Saraya, dans la région de Kédougou (sud-est), déplorent ne pas accéder aux intrants et sollicitent l’aide des autorités de l’État et des compagnies minières exerçant leurs activités dans la zone.
‘’Cette année, beaucoup d’hectares de terres agricoles n’ont pas été emblavés, faute d’intrants agricoles. C’est un problème auquel sont confrontées toutes les communes du département de Saraya. Nous réclamons un meilleur accès aux intrants et équipements agricoles’’, plaide Woudé Dembélé, la deuxième adjointe du maire de Saraya, trouvée au milieu de champs d’arachide, de maïs, de manioc, etc.
‘’Nous avons déjà commencé à vendre des légumes frais au marché de Saraya. Hier, j’ai vendu du gombo à 1 000 francs CFA le kilo et des arachides fraîches à raison de 17 500 francs le sac’’, ajoute la conseillère municipale et agricultrice.
Woudé Dembélé dit avoir cultivé cette année 36 hectares. Des cultures vivrières (riz, maïs, etc.) essentiellement. Le labour des champs lui a coûté au moins 300 000 francs CFA, ce qu’elle juge très cher. Ce montant a été payé à des travailleurs saisonniers.

Comme d’autres agriculteurs du département de Saraya, Woudé Dembélé dit ne pas avoir accès aux intrants et équipements agricoles. Elle souhaite que l’État et les entreprises minières en activité dans le département les aident financièrement à y accéder.
‘’Il ne nous manque que les intrants et le matériel agricoles. Nous avons des terres et la pluviométrie est très bonne. L’État et les entreprises minières doivent penser aux femmes de Saraya’’, dit-elle.
Maïmouna Touré, une sexagénaire, a cultivé du riz, du maïs et de l’arachide sur quatre hectares, cette année. Comme Mme Dembélé, elle dit être confrontée au manque d’intrants agricoles. ‘’Je n’ai pas accès aux engrais. Le matériel agricole, il en manque cruellement à Saraya. Et nous n’avons pas de machines pour battre le riz et le maïs’’, s’inquiète Mme Touré.
‘’Si les autorités nous aident à accéder facilement à la terre et à financer nos activités agricoles, nous pourrons nourrir nos familles et vendre une partie de nos récoltes à ceux qui en ont besoin, à des prix abordables pour eux’’, jure-t-elle.

Le chef du service départemental de l’agriculture de Saraya, Balla Moussa Bodian, salue les efforts fournis par les agriculteurs locaux, les femmes notamment.
‘’Les cultures se portent bien. Les rendements sont prometteurs, malgré les attaques menées dans les champs par les chenilles légionnaires’’, constate M. Bodian lors d’une visite des champs du département de Saraya.
Il a demandé aux agriculteurs d’utiliser prudemment les produits chimiques en respectant surtout les règles de protection sanitaire.
À la suite des dernières pluies, des champs ont été inondés dans les villages de Saroudja, Guémédji, Wassangran, Satadougou et Missirah Sirimana, situés dans le département de Saraya, ce qui a entraîné la destruction de cultures de maïs, de riz et d’arachide.
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