SENEGAL-AFRIQUE-SANTE-SOCIETE
Dakar, 11 déc (APS) – L’Alliance transformative, un projet regroupant diverses organisations de la société civile du Bénin, du Niger, du Sénégal, de la Côte d’Ivoire, du Mali et du Burkina Faso a obtenu ‘’de résultats probants’’ au terme de son exécution en 2025, a annoncé, jeudi à Dakar, la présidente du Réseau alliance droits et santé, Caroline Tapsoba.
Déroulé dans ces pays pour favoriser la mobilisation de ressources en faveur de la santé reproductive des jeunes filles, Alliance transformative, à l’initiative du réseau Alliance droits et santé qui regroupe 22 organisations de société civile des pays cibles, a pu ‘’engranger des résultats encourageants’’, a-t-elle notamment déclaré.
Elle prenait part à un wébinaire avec des journalistes membres du Réseau des médias africains pour la promotion de la santé et de l’environnement (Rémapsen) pour partager les résultats du projet.
”Chaque organisation a travaillé dans son pays de façon inclusive et participative avec des jeunes filles et femmes dans l’identification de leurs soucis de santé et également dans la proposition de solutions pour pouvoir améliorer cet état de fait’’, a expliqué la présidente du Réseau alliance droits et santé à l’initiative du projet.
Ainsi entre 2021 et 2025, le réseau a travaillé non seulement à l’accessibilité à l’information juste et correcte en matière de santé sexuelle et reproductive, la planification familiale, mais aussi à l’accès aux services sociaux de base, a expliqué Caroline Tapsoba.
Il s’agit entre autres de l’offre de soins de santé au niveau des formations sanitaires, en travaillant aussi en arrière-plan avec les agents de santé, les décideurs au niveau de la santé afin qu’ils puissent mettre en place souvent des dispositifs qui facilitent la fréquentation des formations sanitaires par les femmes et les filles.
L’Alliance droits et santé, ‘’grâce à des actions et un plaidoyer menés ensemble pour l’amélioration de la santé des jeunes filles et femmes, a influencé l’adoption par l’UA de la stratégie régionale de lutte contre les Violences basées sur le genre’’, selon sa présidente.
Au Sénégal, le projet déroulé par le Réseau Siggil Jiggen, Jeunesse et Développement (JED), Equipop et le RAES a permis une mobilisation de ressources en faveur d’organisations de jeunes dans la région Nord, à Saint -Louis, selon Kaya Sy, le responsable plaidoyer à Equipop Sénégal.
Un centre-ado fonctionnel a pu être ouvert à Diamaguène par l’organisation ‘’Takhawou Ndaw yi’’ (soutenir les jeunes) accompagné par le projet.
”On a pu aussi développer un label qui permet aux organisations de se structurer grâce à des financements flexibles où les organisations définissent leurs priorités autour d’un autodiagnostic de manière à ce qu’elles puissent élaborer des plans de financement, l’idée étant d’avoir une société civile suffisamment forte pour porter ces enjeux de santé de la reproduction des jeunes”, a-t-elle souligné.
Au Niger, le projet a porté sur la lutte contre les mariages et grossesses précoces, en parvenant à ‘’retarder ou annuler 144 mariages de jeunes filles’’, a rapporté le responsable de Alliance Droits et Santé Amadou Lawalé.
”Des filles ont pu être réintégrées dans le circuit scolaire après une grossesse indésirée grâce à une conscience collective au sein des communautés’’, a-t-il expliqué. Alliance transformative a mis en place des comités locaux de protection des enfants dans 17 villages avec l’implication des jeunes filles et garçons, des religieux et des communautés, a-t-il fait savoir.
Le réseau d’organisations de la société civile des 6 pays francophones a été mis en place depuis 2013 à travers une assemblée générale tenue à Ouagadougou. L’objectif est de travailler ensemble à ”poursuivre la mobilisation des ressources pour la mise en œuvre des différentes activités pour défendre la cause commune des femmes et des filles”.
ADL/ASB/OID

