De l’envoyée spéciale de l’APS : Sokhna Khadydiatou Sakho

Genève, 28 mai (APS) – Le ministre la Santé et de l’Action sociale, Ibrahima Sy, a souligné, mardi, à Genève, l’urgence de mettre en place un mécanisme de financement “accessible, flexible et répondant aux besoins des pays sur l’impact multidimensionnel des changements climatiques sur la santé en Afrique”.

Un tel mécanisme permettrait de développer des actions contre les effets du changement climatique sur les systèmes de santé, a-t-il indiqué en marge de la 77ème assemblée mondiale de la santé, sur le thème “Un monde mobilisé pour la santé, la santé pour tout le monde”.

Ibrahima Sy prenait part à un “dialogue stratégique” sur le financement de l’impact sanitaire des changements climatiques. 

“La principale barrière, c’est l’accès au financement. Il s’agit de voir comment démontrer les effets du climat sur la santé en disposant de données probantes”, a-t-il déclaré.

“Il est urgent de mettre en place un mécanisme de financement accessible, flexible et répondant aux besoins des pays sur l’impact multidimensionnel des changements climatiques sur la santé en Afrique”, a-t-il dit.

Selon M. Sy, le renforcement de la résilience des systèmes de santé constitue “une priorité pour le financement de l’adaptation aux changements climatiques et la résilience sanitaire et face aux autres défis (pandémies et autres urgences sanitaires)”.

Un autre défi consiste à passer de la science à la politique en transformant les données en actions concrètes sur le terrain, a-t-il indiqué, avant d’ajouter : “Il faut aider les pays africains à avoir une assistance technique et des équipes de fundraising pour avoir des projets liant le climat et la santé”.

De même, a-t-il évoqué “l’impératif de renforcer la résilience au sein des systèmes de santé qui relève de plusieurs nécessités”, dont “le développement des capacités des systèmes sanitaires à détecter, à prévoir et s’adapter aux chocs et aux stress liés au climat”.

Il a également cité “la prise en charge des urgences de santé publique induites par les changements climatiques” et “l’élaboration et la mise en œuvre de plans d’action de sécurité sanitaire durable”.

Les changements climatiques sont, note-t-il, “susceptibles de contribuer doublement à l’aggravation des problèmes de santé, de par leurs conséquences directes sous forme d’affections morbides voire mortelles (épidémies, pandémies…), et de par leur impact sur les déterminants de la santé”.

Le ministre de la Santé et de l’Action sociale précise que ces déterminants concernent la “vulnérabilité de la sécurité des territoires (sécheresses, incendies, inondations…)”, la “baisse des rendements agricoles”, l'”augmentation des risques de malnutrition (près de 600 millions seraient menacées d’ici 2080)” et les “risques émergents de nouvelles flambées de maladies infectieuses”.

“La crise climatique constitue une menace grave pour la santé mondiale, compte tenu de la fréquence croissante des phénomènes météorologiques extrêmes tels que les inondations, les canicules et les sécheresses”, estime Ibrahima Sy.

Il a aussi relevé “la nécessité de bâtir des systèmes de santé robustes, en particulier dans les pays en voie de développement, pour plusieurs raisons parmi lesquelles : les défis associés au financement accru de la résilience sans compromettre le développement intégral et soutenu des pays”.

Ce panel a été organisé par la Fondation Sanofi, en présence de bailleurs tels que la Banque mondiale, le Fonds mondial, Rockefeller, la Fondation Clinton, le Fonds vert climat et les ministres de la Santé de la Côte d’Ivoire, du Malawi et du Sénégal.

SKS/BK/ASG

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