SENEGAL-SOCIETE
Dakar, 5 déc (APS) – Le ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique entend poursuivre les réformes engagées dans le secteur des médias, en veillant au respect strict du Code de la presse et au partage des responsabilités entre les différents acteurs, a déclaré Alioune Sall.
“Je ne suis ni la police ni la gendarmerie. Le ministère a des prérogatives précises dans le secteur, mais il existe des mécanismes pour faire respecter la loi conformément aux dispositions du Code de la presse”, a-t-il déclaré.
Alioune Sall s’entretenait avec des journalistes, jeudi, à la fin de la plénière de l’Assemblée nationale consacrée à l’examen du projet de budget 2026 de son département, s’élevant à 85 157 322 407 FCFA en autorisations d’engagement (AE) et à 81 063 116 254 FCFA en crédits de paiement (CP).
Il a souligné que le processus de régulation des médias s’inscrit dans un cadre légal fixé par des lois votées à l’Assemblée nationale, base sur laquelle chaque entité de l’État doit assumer son rôle.
Alioune Sall a défendu la poursuite des réformes dans le secteur des médias, estimant qu’un pays comme le Sénégal, avec 32 télévisions, doit s’interroger sur la structuration de son paysage médiatique.
Il a rappelé que certains pays de la sous-région, pourtant plus peuplés, comme la Cote d’ivoire, comptent beaucoup moins de chaînes de télévision.
“Tant que la loi existe, elle sera appliquée dans toute sa rigueur. Si elle doit être changée, c’est à l’Assemblée nationale de le faire”, a-t-il affirmé.
Selon lui, l’État ne peut pas être tenu responsable des difficultés que traversent certains médias.
“Dire que c’est de notre faute si de jeunes reporters ou des entreprises de presse sont en difficulté n’est pas fondé. C’est factuel, et nous sommes prêts à débattre de toutes ces questions”, a-t-il dit, ajoutant que l’État “n’a pas vocation à perfuser des entreprises de presse en difficulté”.
Alioune Sall a indiqué avoir formulé “des propositions concrètes” pour améliorer la situation du secteur, tout en rappelant que chaque acteur doit assumer sa part de responsabilité dans cette situation.
AN/BK

