SENEGAL-SOCIAL
Ziguinchor, 9 déc (APS) – Le Registre national unique (RNU), principal dispositif de ciblage des ménages vulnérables, est passé de 542 000 à un million de ménages en 2024, a-t-on appris mardi de la cheffe de la division accompagnement à la Délégation générale à la protection sociale et à la solidarité nationale (DGPSN).
“Le Registre national unique […] est passé de 542 000 à un million de ménages en 2024, intégrant désormais aussi bien les ménages pauvres que ceux vulnérables face aux chocs climatiques et économiques”, a-t-elle déclaré.
Loly Diouf Guèye, par ailleurs point focal genre à la DGPSN, intervenait lors d’un atelier régional à Ziguinchor, portant restitution d’une étude sur la prise en compte du genre et du handicap dans le système de protection sociale.
La rencontre a été organisée en partenariat avec l’UNICEF, le Fonds des Nations unies pour l’enfance.
Elle s’est tenue sous la présidence de Modou Samb, adjoint au préfet de Ziguinchor, en présence de chefs de service, d’élus territoriaux, de représentants de la société civile, d’associations de personnes vivant avec un handicap, ainsi que de partenaires techniques et financiers.
Selon Mme Guèye, la région de Ziguinchor “figure parmi les zones comptant le plus grand nombre de ménages vulnérables, derrière Dakar, Thiès et Kaolack”.
Elle estime que la progression du RNU traduit le renforcement des capacités de l’État dans l’orientation et la coordination des interventions sociales.
A l’en croire, 64 000 personnes vivant avec un handicap bénéficient actuellement de la Bourse de sécurité familiale, l’un des principaux filets sociaux gérés par la DGPSN, aux côtés du projet “Yook Kom Kom” et du Programme de résilience agricole.
Les initiatives d’autonomisation, notamment “Yook Kom Kom”, ont permis aux ménages “d’épargner et de mobiliser plus d’un milliard de francs CFA” au sein des associations communautaires et villageoises d’épargne et de crédit, a-t-elle ajouté.
Mme Guèye affirme que “ces acquis montrent que de nombreux ménages sont désormais plus résilients grâce au renforcement de leurs capacités économiques”.
Elle a salué l’appui technique et financier de l’UNICEF, ainsi que la collaboration des services de l’État, en particulier la Direction générale de l’action sociale (DGAS) et la Direction de l’équité et de l’égalité de genre (DEEG).
L’étude restituée a été menée dans le cadre du projet Renforcement des synergies entre la protection sociale et la gestion des finances publiques, mis en œuvre avec le soutien de l’Union européenne et du Bureau international du Travail (BIT).

L’adjoint au préfet Modou Samb considère que les résultats de l’étude représentent “une opportunité unique de mieux comprendre les obstacles rencontrés par les femmes, les jeunes, les populations rurales et les personnes handicapées dans l’accès aux dispositifs de protection sociale”.
Il a rappelé que la région de Ziguinchor est “marquée par des vulnérabilités multidimensionnelles, l’enclavement de certaines zones et les effets persistants des fragilités socioéconomiques”.
M. Samb a également souligné que le gouverneur a engagé plusieurs initiatives structurantes à travers le Comité régional de gestion du handicap, mis en place conformément aux orientations du ministère de la Santé et de l’Action sociale.

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