Dakar, 9 mai (APS) – Le Projet d’appui au plan national d’adaptation du Sénégal a préconisé des solutions permettant de contribuer à l’atténuation de l’impact des risques et catastrophes liés aux changements climatiques dans cinq secteurs de développement, a souligné, mardi son coordonnateur, Gabriel Pierre Ndiaye. ‘’Ces secteurs de développement pris en compte par le projet sont : agriculture, santé, infrastructures des transports terrestres, et la gestion des risques et catastrophes axée sur les inondations’’, a dit M. Ndiaye dans un entretien accordé à l’APS. ‘’Dans le secteur de l’agriculture, le projet préconise, le recours à l’utilisation de semences de variétés adaptées à l’érosion hydrique, à la riziculture intensive dans la région Saint-Louis, à l’utilisation de l’information climatique délivrée par l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (ANACIM)’’, a-t-il indiqué. ‘’Les résultats du projet suggèrent l’utilisation de techniques de protection et de restauration des terres, de promotion de le régénération assistée et des digues anti sel ou encore de cultures fourragères’’, a-t-il ajouté. Dans le secteur de la santé, a-t-il poursuivi, il faut le renforcement de la surveillance de certaines maladies épidémiques, élargir la carte sanitaire particulièrement en zones rurales et augmenter les ressources humaines, sans oublier de renforcer la résilience des communautés. S’agissant des infrastructures de transports terrestres, le coordonnateur a appelé les ingénieurs en charge des travaux à redimensionner les routes en tenant compte des risques d’inondation et de la hausse des températures, mais également sur le choix de matériaux adaptés à la chaleur. Sur la gestion des risques et catastrophes liés aux inondations, les résultats obtenus par le projet, recommandent,’’ le reboisement des berges, le curage des caniveaux, la construction de bassins de rétention, ou encore l’application rigoureuse du code de l’urbanisme’’, a encore dit M. Ndiaye. Il a précisé que les études de vulnérabilité ont été réalisées en partant de plusieurs modélisations climatiques sur la base des émissions de gaz, l’augmentation des températures, ou l’évolution des précipitations. Gabriel Pierre Ndiaye a signalé qu’au-delà de ces cinq zones d’intervention du projet, toutes les régions du Sénégal sont à un niveau de vulnérabilité moyenne ou élevée aux changement climatiques. Le Projet d’appui au plan national d’adaptation du Sénégal est financé par le Fonds mondial pour l’Environnement et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). Lancé en 2019, pour une durée de trois ans au Sénégal, le projet a été prolongé jusqu’en mars 2023. Il est intervenu au Sénégal dans les régions de Kaffrine, de Ziguinchor, de Matam, de Saint Louis et de Kédougou. AB/AKS
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