SÉNÉGAL-SANTE
Fatick, 20 mai (APS) – Le chef de la division des maladies non transmissibles au ministère de la Santé et de l’Action sociale, docteur Malick Hann, a plaidé, mardi, à Fatick (ouest), pour une prise en charge précoce de l’hypertension artérielle afin de faire baisser le taux de prévalence de la région, estimée à 26,5 pour cent.
“La prévalence est de 24 pour cent au niveau national et celle de Fatick est à 26, 5. Il faut davantage sensibiliser sur cette maladie pour comprendre les complications très tôt, afin de la prendre très vite en charge”, a-t-il expliqué lors d’un atelier tenu à l’hôpital régional Adja Marème Faye Sall de Fatick.
Il a invité chaque famille à se doter d’un tensiomètre à domicile pour effectuer des contrôles réguliers.
“Nous ne devons pas attendre d’être malade pour nous rendre à l’hôpital. La tension artérielle doit constamment être contrôlée pour une prise en charge rapide”, a-t-il préconisé.
Le docteur Hann a rappelé les stratégies mises en œuvre par le ministère de la Santé en matière de lutte contre les maladies cardio-vasculaires, lesquelles visent selon lui à réduire la prévalence de l’hypertension artérielle mais aussi les complications liées à cette pathologie.
Selon lui, ces stratégies reposent essentiellement sur le renforcement du dépistage au sein des communautés.
Le Professeur Alain Affangla, cardiologue et coordonnateur du groupe de lutte contre l’hypertension artérielle, a pour sa part plaidé pour un dépistage régulier à partir de 40 ans.
“Le premier facteur de l’hypertension est l’âge. Ce n’est pas le sel comme le pensent certains. Il faut se faire dépister à partir de 40 ans”, a-t-il déclaré.
Il a insisté sur l’importance du dépistage, car à long terme, l’hypertension peut, dit-il, causer des dommages en augmentant le risque d’accident vasculaire cérébral, d’insuffisance cardiaque ou de maladie rénale.
SDI/BK/ASG