Matam, 17 avril (APS) – Le Directeur du Centre hospitalier régional de Ourossogui (nord), Abdou Cissé a plaidé, mercredi en faveur d’une ouverture d’un centre psychiatrique dans la région de Matam, pour réduire les évacuations de patients souffrants de troubles mentaux vers Dakar ou ailleurs.

”Au niveau de toute la zone nord, il n y a pas de services dédiés à la prise en charge des patients souffrant de problèmes psychiatriques. La construction d’un centre dédié va nous permettre d’économiser des ressources affectées à la gestion des évacuations et  la prise en charge rapide des malades”, a-t-il dit.

Le Directeur du CHRO installé il y a quelques mois, intervenait au cours d’un entretien accordé à des journalistes.

Pour l’année 2023, a-t-il indiqué, le Centre hospitalier régional d’Ourossogui a procédé à l’évacuation de 17 personnes souffrant de problèmes psychiatriques et une seule pour 2024.

Il a signalé que la distance entre Ourossogui et Dakar est très importante. En plus de cela, l’établissement sanitaire ”dépense également beaucoup d’argent et mobilise des moyens humains pour évacuer les malades ayant besoin de services de psychiatrie”, a dit Abdou Cissé.

”Nous mettons à chaque fois une ambulance à la disposition du patient avec un chauffeur et un accompagnant. Parfois même, si le malade est agité, nous faisons recours à un gendarme. Ce sont des coûts à supporter pour l’hôpital”, a expliqué M. Cissé, ajoutant que c’est une question de sécurité et de santé publique.

De son côté, Dr Khalil Touré, chef du service de médecine du Centre hospitalier régional de Ourossogui a soutenu que l’absence d’un centre psychiatrique est un problème réel dans la région.

Il a fait savoir que les acteurs ont eu à l’évoquer avec le gouverneur de la région lors de différentes rencontres.

”Cela figure dans notre projet d’établissement, car les malades mentaux sont fréquents ici dans la région. Malheureusement jusqu’à Saint-Louis, on n’a pas un centre dédié. Nous avons cependant trouvé un circuit pour gérer les malades avec l’aide des autorités administratives”, a expliqué le médecin du travail.

Pour la prise en charge, il dit faire recours à la sédation afin d’avoir une amélioration après traitement.

Selon lui, les autorités administratives ont donné des instructions pour que les malades représentant un danger soient acheminés à l’hôpital avant d’être évacués dans un centre dédié.

Avec l’ouverture prochaine du nouvel hôpital de Ourossogui, les responsables du CHRO comptent transformer l’actuel en centre psychiatrique.

AT/ASB/AB

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