Kaolack, 18 jan (APS)- Le président du marché central au poisson de Kaolack (centre), Atou Ndiaye, plaide pour l’érection d’un poste de police à proximité de ce lieu de commerce pour assurer la sécurité de ses usagers et de leurs biens.

« Nous saluons la bonne collaboration entre le comité de gestion et la municipalité à travers l’administration du marché central au poisson, mais sollicitons des pouvoirs publics, l’érection d’un poste de police pour assurer la sécurité des personnes et des biens », a-t-il dit.

Atou Ndiaye, également coordonnateur du Conseil local de pêche artisanale (CLPA) du département de Kaolack, a fait ce plaidoyer samedi lors du passage de la caravane de sensibilisation pour la promotion d’une pêche responsable, durable et inclusive, à l’initiative de la Coalition nationale pour une pêche durable (CONAPED).

Se disant « très préoccupé » par l’insécurité qui règne dans ce marché fournissant du poisson à d’autres du Sénégal et de la sous-région, il a insisté sur la nécessité de sensibiliser les autorités sénégalaises sur la nécessité de doter ce lieu de commerce d’un poste de police.

Le président de l’Union nationale des mareyeurs du Sénégal (UNAMS), Pape Ibrahima Diaw, a fait observer que le secteur des pêches est confronté à un « réel problème » à Kaolack, en raison de la forte salinisation impactant négativement l’évolution et la reproduction des ressources halieutiques, contribuant ainsi à la dégradation de l’écosystème marin et côtier.

« Nous devons œuvrer ensemble, inlassablement, avec l’implication de tous, pour arriver à une gestion responsable et durable de la ressource. Il ne faut pas attendre l’Etat quand il s’agit vraiment de promouvoir des pratiques irréprochables », a dit M. Diaw, également chargé des relations extérieures du comité de gestion du marché central au poisson de Kaolack.

Il a déploré la capture de juvéniles par certains pêcheurs et appelle les mareyeurs, micro-mareyeurs et autres femmes transformatrices à ne pas acheter de poisson dont la capture est interdite par les services compétents du ministère des Pêches et des Infrastructures maritimes et portuaires.

Saluant l’engagement et la forte mobilisation des membres de sa coalition, le président de la Coalition nationale pour une pêche durable, Malick Fall, a rappelé que « la mer est un patrimoine national » qu’il faut préserver avec ses ressources.

« Tout le monde, pas seulement les acteurs de la pêche, doit œuvrer sans répit pour aller vers une meilleure préservation de ce patrimoine que constitue la mer », d’autant que « les ressources halieutiques contribuent à la sécurité alimentaire des populations », a lancé M. Fall, par ailleurs président du Conseil national interprofessionnel de la pêche artisanale au Sénégal (CONIPAS).

Amy Diouf, membre de la Coalition nationale de lutte contre l’implantation des usines de farine et d’huile de poisson au Sénégal, a abondé dans le même sens. « On ne peut pas asseoir une bonne politique dans la gestion d’une pêche qui soit profitable à tous, si nos pêcheurs continuent de capturer des poissons juvéniles », a-t-elle soutenu.

Selon le chef du bureau de contrôle sanitaire du marché central au poisson de Kaolack, Diène Diouf, la Coalition nationale pour une pêche durable est venue à son heure mais elle doit travailler davantage en mettant en place des stratégies de promotion de pratiques de pêche responsables pour la durabilité de la ressource.

ADE/BK/SBS

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