Pêche : des femmes de Kafountine réclament un statut légal et une meilleure protection
Pêche : des femmes de Kafountine réclament un statut légal et une meilleure protection

SENEGAL-ECONOMIE

Kafountine, 25 mars (APS) – Des femmes de la commune de Kafountine regroupés autour du “Réseau des femmes de la pêche artisanale du Sénégal” (REFEPAS) ont plaidé, mardi, pour un statut “légal” et une “meilleure” protection pour leur profession, essentielle, disent-elles, à l’économie du pays.

“Il y a urgence à obtenir un statut légal et une meilleure protection pour notre profession, essentielle à l’économie du pays”, a plaidé la porte-parole des transformatrices de poisson de Kafountine, Niorta Fatou Diatta.

Elle s’exprimait en marge de la cérémonie de célébration de la journée internationale de la femme, organisée par le Réseau des femmes de la pêche Artisanale du Sénégal (REFEPAS) à Kafountine.

La manifestation a été présidée par le sous-préfet de l’arrondissement de Kataba 1, Alassane Hanne, en présence des acteurs de la pêche, des élus territoriaux et de nombreuses femmes.

Mme Diatta a rappelé qu’au Sénégal,”la pêche maritime représente un pilier économique et social, employant près de 600.000 personnes, dont une grande majorité de femmes spécialisées dans la transformation du poisson”.

“Notre travail nourrit nos familles et contribue au développement du pays, mais sans reconnaissance légale, nous restons invisibles aux yeux des autorités “, a insisté Niorta Fatou Diatta.

“Nous devons être présentes dans les instances de décision. Les politiques publiques influencent directement notre activité, et sans notre voix, elles ne reflètent pas notre réalité”, a aussi plaidé Diaba Diop, présidente du Réseau des femmes de la pêche artisanale du Sénégal (REFEPAS). Elle appelle les pouvoirs publics à prendre des mesures concrètes afin, dit-elle, de rehausser leur économie et participer au développement du pays.

“Alors que le Sénégal fait face à de nouveaux défis, notamment avec l’essor de l’industrie pétrolière et gazière offshore, il est impératif d’écouter ces femmes et de prendre en compte leurs revendications”, a exhorté Mamadou Kaly Ba, chargé de la campagne Océan chez Greenpeace Afrique.

M. Ba assure “Greenpeace s’engage à porter ce plaidoyer auprès des autorités pour l’adoption d’un décret garantissant aux femmes un statut légal et des financements”.

“Chaque transformatrice nourrit au moins une dizaine de personnes. Laisser ce métier disparaître, c’est condamner des familles entières”, a-t-il dit.

Le sous-préfet de Kataba, Alassane Hanne, a souligné le rôle central des femmes dans la pêche artisanale. “Ces femmes assurent la transformation et génèrent des revenus vitaux pour leurs familles. L’autonomie ne peut être obtenue sans un cadre légal clair et une implication directe sur le terrain”, a dit M. Hanne.

MNF/ASG

 

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