Pas de système sanitaire efficace sans un bon service transfusionnel, avertit un responsable
Pas de système sanitaire efficace sans un bon service transfusionnel, avertit un responsable

SENEGAL-SANTE

Dakar, 13 juin (APS) – Le directeur du Centre national de transfusion sanguine (CNTS), Saliou Diop, a souligné, vendredi, à Dakar, l’importance d’allouer des ressources financières conséquentes aux services transfusionnels, tout en les dotant de textes réglementaires adaptés à leur fonctionnement.

Un système sanitaire efficace suppose un bon service transfusionnel, a-t-il déclaré lors d’un point de presse qu’il animait, en prélude de la Journée mondiale du donneur de sang, célébrée le 14 juin de chaque année.

L’édition 2025, axée sur le thème “Donnez votre sang donnez de l’espoir : ensemble, nous sauvons des vies”, vise à mettre l’accent sur l’impact des donneurs de sang sur la vie des personnes dans le besoin d’une transfusion sanguine.

“La Journée mondiale du donneur de sang est une occasion pour informer et pour mieux engager les autorités de santé sur la problématique de la transition sanitaire, afin d’obtenir qu’il y ait plus de ressources qui soient allouées au système transfusionnel et d’élaborer des textes réglementaires” qui permettent de “mieux réparer le secteur de la santé”, a déclaré le directeur du Centre national de transfusion sanguine.

Le professeur Saliou Diop plaide par ailleurs pour une meilleure intégration du système transfusionnel dans le système de santé en général, dans le but “d’encourager l’octroi de ressources, de mettre en place aussi une parfaite organisation qui respecte le système de la santé”.

Parlant du niveau des réserves de sang au Sénégal, il a indiqué que le pays disposait de 13 6347 poches en 2024, correspondant à “une légère hausse de 4% par rapport à 2023”. Mais malgré cette augmentation, “le nombre de dons de sang ne suffit pas pour satisfaire tous les besoins au Sénégal, qui sont estimés à au moins 180 000 dons, soit un gap de 25%”, a-t-il alerté.

Selon Saliou Diop, cette situation s’explique par “une peur et une méconnaissance de l’intérêt de donner du sang. Parce qu’en donnant régulièrement son sang, on peut donner la vie sans craindre d’être affaibli”.

Il s’y ajoute que des “freins socio-culturels et économiques” entravent la vulgarisation du don de sang, sans compter “l’insuffisance des ressources nécessaires aux structures de transfusion sanguine pour assurer une bonne promotion du don de sang”.

“Les besoins en sang ne cessent de croître. Cette situation est liée à une augmentation de la population et des structures de santé qui, du fait de leurs interventions, ont besoin de sang”, a fait remarquer le directeur du Centre national de transfusion sanguine.

Il rappelle dans ce sens que “25% des causes de décès maternels sont dus à des hémorragies”, sans tenir compte du traitement des cancers, des maladies génétiques comme la drépanocytose, l’anémie, les interventions chirurgicales et la prise en charge des accidents de la circulation.

“Le sang utilisé pour le traitement ne peut être fabriqué artificiellement, il est obligatoirement d’origine humaine, à partir de dons de sang provenant de sujets en bonne santé”, a-t-il précisé.

Dans le cadre de la Journée mondiale du donneur de sang, trois sites ont été aménagés pour recevoir entre 600 à 700 donneurs, seront les prévisions des responsables.

NSS/BK/ASB

 

 

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