Thiès, 8 mars (APS) – Journaliste dans l’âme, avec 10 ans d’expérience en bandoulière, Oulimata Fall est de ces héroïnes qui se battent au quotidien, sans tambours ni trompettes, pour exceller dans leur domaine de prédilection.
Femme de média au parcours dynamique, elle se bat au quotidien depuis plus de 10 ans, pour hisser haut le flambeau du métier qu’elle s’est choisi : le journalisme.
Présentatrice vedette d’une chaîne de télévision locale, “Ouli” comme l’appelle affectueusement ses proches, a un parcours honorable qu’elle ne se lasse pourtant pas de parfaire.
Titulaire d’un bac L décroché en 2012 au lycée de Guéoul, elle atterrit à la Faculté des lettres.
Son amour pour le journalisme l’amène toutefois à embrasser ce métier, d’abord sur le tas, en intégrant la rédaction de la radio Oxygène de Pikine, où elle a été reporter pendant trois ans (2013-2016), sans formation de base en journalisme.
Après cette expérience, elle s’inscrit à l’université des métiers du développement (UMD), une école de formation en journalisme basée à Thiès, où elle obtient une licence.
Concomitamment à sa formation à l’UMD, Ouli exerce son métier de cœur à Walf Thiès, où elle a assuré le journal local pendant “quatre années”.
“Par la suite, j’ai observé une pause de deux à trois ans, pour des raisons de santé”, se souvient-elle.
Cette parenthèse fermée, elle est cooptée comme cheffe d’édition à Central FM, une radio locale. “Au même moment, j’étais la correspondante du quotidien Besbi Le Jour”, renseigne-t-elle.
Après Central FM, Oulimata dépose ses baluchons à la rédaction du groupe Prestige à Thiès, en tant que rédactrice en cheffe du journal de la radio.
Dans le même temps, elle monnaye ses services au Journal du pôle, spécialisé dans l’actualité du pôle urbain de Diamnadio.
Adepte du journalisme de terrain, avec un penchant marqué pour les questions environnementales, Oulimata n’hésite pas à arpenter les dunes de sable de Lompoul ou de Diogo, ni à parcourir les périmètres maraîchers de Notto Gouye Diama et d’une bonne partie de la zone des Niayes, à la quête d’informations de qualité.
La trentaine révolue, celle que ses amis et confrères décrivent comme “calme et sérieuse”, n’en est pas moins une “bosseuse hors pair”.
Un engagement récemment récompensé par le deuxième prix du meilleur reportage en presse écrite, qu’elle s’est vu décerner lors du dernier gala de la Convention des jeunes reporters du Sénégal (CJRS), structure dont elle est le point focal à Thiès.
La native de Guéoul est qualifiée de “respectueuse (et) sensible aux causes sociales”, comme en témoigne son confrère et ami Isidore Alexandre Sène, lequel évoque aussi son engagement pour la cause des femmes, qui transparaît à travers ses reportages.
“C’est une femme très engagée, ce qui explique sa présence dans plusieurs organisations de la société civile”, dit-il.
Le caméraman Matar Diarra salue, en elle, une journaliste “travailleuse et généreuse”, qui n’hésite pas à partager son expérience professionnelle autour d’elle.
En ce mois de Ramadan, elle ne se fait pas prier pour inviter du monde chaque soir à venir rompre le jeûne chez elle, malgré un emploi du temps chargé.
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