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Saint-Louis, 28 avr (APS) – L’adjoint au Haut-commissaire de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS), Mamadou Max Bangoura, a évoqué, lundi, à Saint-Louis (nord), l’importance des financements innovants dans la réalisation des ouvrages communs.
”Il faut déjà que nous ayons de la conviction au niveau de tous ces organismes de bassin, de ce qu’ils peuvent tirer comme bénéfice dans l’utilisation des financements innovants’’, a confié à la presse, M. Bangoura, en marge d’une rencontre sur les financements innovants.
Cette rencontre à l’initiative des organismes de bassin, entre dans le cadre du projet dynamisation des appuis aux organismes de bassin transfrontalier (DYNOBA).
Selon lui, “entre financement innovant et financement traditionnel, il y a tout un fossé et il faut que les gens sachent déjà ce qu’est un financement innovant dans la réalisation des ouvrages communs et surtout les bénéfices que les réseaux peuvent en tirer”.
Mamadou Max Bangoura a rappelé une caractéristique ”importante” de l’OMVS où ”on se met ensemble pour exploiter les ouvrages communs pour le bénéfice de tous les pays qui forment l’organisation”.
”Ces Etats se mettent ensemble pour vraiment faire tirer l’organisation vers un objectif commun”, a-t-il salué
”Aujourd’hui, tous les organismes du bassin, dans tous les pays du monde, prennent l’exemple de l’OMVS comme une réussite”, a-t-il dit.
Il a souligné que cette réussite s’explique par le fait que ”tout simplement, au niveau de l’OMVS, le premier objectif qui est visé par tous les Etats, est de réaliser des ouvrages communs”.
”Pour atteindre un tel objectif, l’OMVS s’est dotée d’instruments légaux qui font aujourd’hui que les ouvrages [réalisés] dans le cadre de l’Organisation, dans un des Etats ou à la frontière des Etats, sont des ouvrages qui sont communs à tous ces Etats’’, a fait valoir l’adjoint au Haut-commissaire de l’OMVS.
Il a relevé qu’”aucun Etat ne peut aujourd’hui se prévaloir la priorité sur l’utilisation d’un ouvrage qu’on fait dans le cadre de l’OMVS”.
Christophe Brachet, de l’Office international de l’eau (OIEAU), a reconnu ”qu’il est toujours un peu compliqué de trouver des sources de financement”.
Il a ajouté qu'”on peut faire appel aux bailleurs de fonds internationaux mais, il est aussi intéressant de développer des sources de financement autonomes, pérennes et internes aux organismes de bassin”.
Détaché par l’OIEAU (Office international de l’eau), il a estimé que ”cette structure peut inspirer d’autres organismes présents ici”.
Il a cité notamment l’Autorité du bassin du Niger, qui réunit neuf pays, l’Autorité du bassin de la Volta, l’Autorité du bassin du lac Tchad, les organismes du bassin du Nil, du bassin du Congo et l’OMVG, pour le bassin de la Gambie, également basé au Sénégal’’.
Cette rencontre de trois jours (du 28 au 30), fiancée par l’Agence française de développement (AFD), sera ponctuée par une visite des participants au barrage de Diama, à quelques kilomètres de Saint-Louis.
AMD/HK/SKS/SBS/ASB/OID