SENEGAL-CULTURE
Dakar, 28 juin (APS) – La galerie “Le Manège” expose les œuvres de six artistes originaires de Pikine, dans la grande banlieue dakaroise, avec l’ambition de créer un espace de rencontres mêlant l’intime à la mémoire et aux imaginaires.
Dénommée “Mondes en partage”, cette exposition va se poursuivre au complexe culturel Léopold Sédar Senghor de Pikine, après l’étape de la galerie ”Le Manège”, prévue du 27 au 29 juin, en collaboration avec l’association “Zeinixx Entertainment”.
Elle comprend des œuvres telles que “La trilogie graffiti” de l’artiste Aïcha Thiam dit Torodo et “Ñun (nous)” de Moussa Camara allias “Kala Musto”, entre autres exposants.
”+Mondes en partage+ est bien plus d’un titre, c’est une intention, un engagement et une promesse. C’est la volonté de créer des espaces où nos mondes intimes, nos histoires, nos mémoires, nos imaginaires peuvent se rencontrer, se confronter et surtout se transmettre”, a déclaré la co-commissaire de l’exposition, Ken Aïcha Sy.
S’exprimant lors du vernissage de l’exposition, elle est revenue sur la manière dont les artistes retenus pour cette exposition “ont exploré ce que signifie partager son monde, non pas en imposant, mais plutôt en proposant, en ouvrant et en offrant”.
”Cette exposition est née de l’envie de créer des ponts entre espaces : entre Pikine et le centre-ville de Dakar, entre la rue et la galerie, entre générations, entre pratiques”, a-t-elle ajouté.
Ce sont là “nos mondes, aussi différents soient-ils, aussi éloignés soient-ils”, et qui fondent “notre individualité. C’est ça qui fait la spécificité de chacun d’entre nous”, a pour sa part soutenu Dieynaba Sidibé de “Zeinixx Entertainment”.
A l’en croire, il ne s’agit “pas seulement de faire son tableau et de venir l’accrocher, mais plutôt de raconter son vécu, sa vie, ce que l’artiste veut voir, comprendre et exprimer”.
”J’ai réalisé un tableau que j’ai dénommé +Trilogie+, dans lequel l’on trouve trois entités, trois idéologies différentes. Dans la première, c’est le partage d’un ancien à ses petits-enfants, pour le second, l’on voit le partage du numérique, alors que la troisième parle du partage féminin, d’une femme avec son enfant, du make-up […]”, a expliqué l’artiste Torodo.
AMN/SBS/BK
