SENEGAL-SOCIETE-STRATEGIE
Kaolack, 22 avr (APS) – Le gouverneur de la région de Kaolack (centre), Mouhamadou Moctar Watt, a procédé, mardi, à l’installation officielle des comités régionaux et départementaux chargés de la lutte et de la prévention de la migration irrégulière.
Plusieurs acteurs issus des services techniques déconcentrés de l’Etat ont pris part au comité régional de développement consacré à l’installation desdits comités, de même que des mouvements associatifs et sportifs, ainsi que des groupements de femmes.
Le secrétaire permanent du comité interministériel de lutte contre la migration irrégulière (CILCMI), le contrôleur général de la Police Modou Mbacké Diagne a également pris part à ce CRD.
“A l’occasion du dernier recensement général de la population, la composition par âges a mis en exergue l’importance de la couche jeune. Ce qui fait qu’on a une pyramide des âges de forme triangulaire avec une base large”, a expliqué l’autorité administrative, pour souligner l’importance de l’implication des jeunes dans la migration irrégulière.
Selon M. Watt, dans des pays comme le Sénégal, qui ont une croissance démographique exponentielle, la question de l’emploi et du chômage se pose avec acuité.
Le Sénégal “ne fait pas exception, et c’est ce qui peut expliquer cette aventure engagée par nos jeunes à la recherche d’un devenir meilleur, d’une sécurité financière régulière et stable […]” à travers la migration, a relevé Mouhamadou Moctar Watt.
Selon le gouverneur de Kaolack, “ce phénomène a fini par prendre une ampleur inquiétante, une situation qui a motivé les autorités sénégalaises à envisager des mesures institutionnelles […]”.
Cela s’est traduit par la mise en place d’un comité interministériel de lutte contre la migration irrégulière (CILCMI), placé sous la tutelle et la supervision du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique.
Il affirme que les autorités sénégalaises “ont compris que l’ampleur de ce phénomène de la migration irrégulière nécessite une réponse holistique mais aussi une réponse d’ensemble basée sur une synergie des actions sur l’ensemble du territoire national”.
“Voilà pourquoi elles ont décidé que la réponse ne soit pas simplement le fait du niveau central mais doit également être territorialisée. Ce qui fait qu’à coté de ce comité interministériel, il a été décidé de la mise en place de comités régionaux et départementaux de lutte contre la migration irrégulière”, a relevé M. Watt.
Il est d’avis que le phénomène migratoire est d’une complexité nécessitant d'”approfondir la réflexion pour trouver des solutions efficaces”, en mettant l’accent sur la sensibilisation institutionnelle et communautaire notamment la communication de proximité.
“Si on veut réellement lutter efficacement contre ce phénomène de la migration irrégulière, il faudra nécessairement impliquer les acteurs de la pêche”, a ajouté le gouverneur de la région de Kaolack.
ADE/BK/SMD
