SENEGAL-SOCIETE
Madina Wandifa (Sédhiou), 20 nov (APS) – Les problèmes d’état civil entravent le fonctionnement correct du système éducatif à Médina Wandifa, une commune de la région de Sédhiou (sud) où des centaines d’élèves ne disposent pas d’extraits de naissance, a-t-on appris des autorités éducatives locales.
Face à cette situation jugée préoccupante, les autorités locales ont reçu mercredi le directeur général de l’Agence nationale de l’état civil (ANEC), Matar Ndao, dans le cadre de la Semaine nationale de l’état civil, pour discuter des solutions urgentes à mettre en œuvre.
À l’école élémentaire 1 de Médina Wandifa, sur 907 élèves, plus de 800 ne disposent pas d’extrait de naissance, a indiqué Malamine Corréa, directeur de cet établissement.
Selon lui, cette situation impacte négativement le parcours scolaire des élèves.

Il a signalé que des mesures transitoires sont toutefois mises en place pour permettre aux élèves concernés de suivre les cours, en attendant une régularisation.
Plus de la moitié des pensionnaires de l’école élémentaire 2 n’ont pas pu passer, l’année dernière, l’examen pour l’obtention du Certificat de fin d’études élémentaires, parce que ne disposaient pas d’extrait de naissance, a renseigné la directrice de cet établissement, Martine Diantibas.
Elle a aussi signalé que des élèves méritants n’ont pas pu participer au concours d’entrée au LYNAQUE (Lycée armée nation pour la qualité et l’équité), faute d’extrait de naissance.
D’après Martine Diantibas, malgré les efforts de la mairie pour faciliter l’accès aux services d’état civil, des lenteurs persistent.
Sur 289 dossiers déposés, la majorité des demandes restent en attente de traitement “depuis plus d’un an”.
Le maire Malang Seni Faty appelle les parents à déclarer leurs enfants dès la naissance, soulignant que l’absence d’extrait constitue un frein majeur au droit à l’éducation.
Dans le cadre de la Semaine nationale de l’état civil, l’Agence nationale de l’état civil (ANEC) a tenu un forum à Sédhiou, la capitale régionale, pour sensibiliser sur l’importance de la déclaration de faits d’état civil.
Selon Matar Ndao, directeur général de l’ANEC, ce rendez-vous citoyen a permis de mettre en lumière “les défis persistants” liés aux enfants non déclarés, tout en présentant les outils de modernisation de la gestion des faits d’état civil.
Il a rappelé que l’acte de naissance est une pièce fondamentale dans le parcours de vie, soulignant que son absence constitue une entrave majeure à l’accès aux droits sociaux.

OB/BK

