Matam, une région sous menaces sécuritaire et environnementale, selon MALAO
Matam, une région sous menaces sécuritaire et environnementale, selon MALAO

SENEGAL-AFRIQUE-SECURITE

Matam, 24 juin (APS) – La région de Matam fait face à une double vulnérabilité, à la fois sécuritaire et environnementale, a alerté Cheikh Tidiane Cissé, coordonnateur du Mouvement contre les armes légères en Afrique de l’Ouest (MALAO).

“Le choix de Matam pour la tenue d’un atelier sur les armes légères s’explique par le fait que la région se trouve exposée sur le plan sécuritaire. En réalité, il y a des menaces djihadistes qui sont entre la Mauritanie et le Mali. Il y a aussi un terrain fertile qui peut pousser des terroristes à agir au niveau du Sénégal. Matam n’est donc pas épargnée dans ces risques”, a-t-il déclaré lors de la rencontre qui a réuni élus locaux, Forces de défense et de sécurité (FDS) et représentants d’organisations de la société civile.

M. Cissé a insisté sur la nécessité de renforcer la prévention par l’instauration d’une ‘’sécurité collaborative’’, impliquant l’État, les FDS, les OSC et les populations.

Il s’agit de sensibiliser les communautés locales aux signaux d’alerte et de les former pour qu’elles deviennent des actrices de la sécurité dans leur environnement immédiat, a-t-il expliqué.

Outre les risques liés aux armes et aux trafics transfrontaliers, Cheikh Tidiane Cissé a souligné l’impact des bouleversements climatiques sur la stabilité sociale et territoriale de Matam.

”Cette région a subi des inondations dévastatrices. De nombreuses populations ont été contraintes d’abandonner leurs terres, créant un vide qui pourrait être comblé par des individus ou groupes dont l’identité ou les intentions sont inconnues. Cela soulève aussi des enjeux de souveraineté et de nationalité”, a-t-il mis en garde.

Le coordonnateur du MALAO a également évoqué la porosité des frontières, un facteur aggravant, selon lui, renforcé par l’existence de nombreux passages non officiels, identifiés à travers des concertations avec les communautés locales.

Cette cartographie des points de passage officiels et non officiels sera mise à la disposition des FDS et de l’État, afin de leur permettre de mieux cerner les enjeux sécuritaires spécifiques à la région, a-t-il ajouté.

Dans le cadre de ses actions préventives, le MALAO prévoit de renforcer son dispositif de veille migratoire pour suivre les flux entrants et sortants à partir de ces points de passage, en vue d’anticiper d’éventuelles menaces.

AT/MK/OID

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