Matam : une diaspora dynamique au service des communautés
Matam : une diaspora dynamique au service des communautés

SENEGAL-MIGRATIONS-INVESTISSEMENT

Matam, 15 déc (APS) – Les réalisations des fils de la région de Matam (nord) établis à l’étranger, à travers des associations villageoises, sont nombreuses et très visibles, touchant presque tous les secteurs de la vie.

Dans plusieurs localités, les membres de la diaspora matamoise sont réunis au sein d’associations divisées en sections, selon les continents.

L’Association pour le développement de Doumga Rindiaw (ADDOR), dans la commune de Bokidiawé, qui a fêté ses cinquante-cinq ans au mois de septembre dernier, a ”beaucoup participé à la promotion du développement économique et social des populations” de cette localité.

Composée de huit grandes cellules, dont certaines basées entre l’Europe, l’Amérique et l’Afrique, elle contribue à hauteur de 80% des réalisations faites dans ce village, explique Mouhamadou Ndiaye, membre de ADDOR.

Dans ce village situé sur la route Nationale 2, les réalisations de la diaspora portent essentiellement sur le forage de puits, le maraîchage, la construction de la Case de santé devenue plus tard Poste de santé, les infrastructures scolaires, dont une école primaire et une maternelle de même qu’une bibliothèque.

Les fils du village établis hors du pays ont beaucoup participé à la construction de la grande mosquée du village et contribuent également à l’organisation d’évènements religieux comme le Maouloud, célébrant la naissance du prophète Mohammed (PSL).

La diaspora, un acteur du développement communautaire

A Ourossogui aussi, les réalisations de cette ville-carrefour comme les infrastructures sociales de base sont le fait des émigrés.

”Il y a aussi le financement d’un champ collectif de 40 hectares avec un grillage et un forage ou encore la construction de l’école 2, sans oublier la réhabilitation de l’école 1”, a dit Ibrahima Bâ, un habitant de la ville.

M. Bâ, par ailleurs membre de la section locale de l’ADO, anciennement l’Union des ressortissants de Ourossogui, souligne que l’apport de la diaspora est considérable, citant les matériels médicaux offerts aux deux postes de santé de la commune, ”même si depuis quelques temps, les appuis ont connu une baisse”.

Il rappelle que la section internationale de ADO a financé également l’extension du réseau hydraulique de Ourossogui.

”On peut aussi mettre à l’actif de la diaspora de Ourossogui la construction du siège de la Poste de la ville. Pour le lycée El Hadji Yéro Basse, la diaspora y a grandement contribué avec le soutien du Projet d’Appui aux initiatives de solidarité pour le développement (PAISD), de même que le collège 1 de Ourossogui”, a-t-il ajouté.

”On peut dire que toutes les infrastructures de qualité ont été construites par nos parents établis à l’étranger”, ajoute M. Bâ.

Comme dans les autres localités, les réalisations de la diaspora de Fora Diawara, un village du département de Kanel (nord), sont axées sur l’école, la santé, l’environnement et dans d’autres domaines.

L’Association pour le développement de Sinthiou Bamambé (ADESBA), dont plusieurs de ses membres sont basés en France, a construit sur fonds propres un Centre de santé en attente d’être inauguré.

Thilogne Association Développement (TAD) a aussi participé à la construction du lycée qui a ouvert ses portes, il y a plus de dix ans. A Gaol, dans la commune de Bokidiawé, le village a réceptionné un nouveau Collège d’enseignement moyen financé à hauteur de 132 millions de francs CFA, fruit d’une coopération entre Dental Gaol et le PAISD.

AT/HK/MTN