Matam : l”accélération” de l’abandon des MGF au menu d’un forum communautaire
Matam :  l”accélération” de l’abandon des MGF au menu d’un forum communautaire

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Matam, 15 déc (APS) – Des leaders religieux, des jeunes filles et garçons, des éducateurs et des chefs de services se sont réunis, dimanche, à Matam, pour échanger sur les inconvénients des mutilations génitales féminines (MGF), en vue d’accélérer l’abandon de ces pratiques dans la région.

Ce forum communautaire, qui s’est tenu au Centre départemental d’éducation populaire et sportive (CDEPS) de Matam, a été initié par l’antenne régionale d’Action éducative en milieu ouvert (AEMO), un service dépendant du ministère de la Justice.

“C’est un forum qui a réuni beaucoup d’acteurs de la société, dont des communicateurs traditionnels pour faire un plaidoyer et mettre en place une stratégie de communication afin de convaincre la communauté dans le but d’abandonner la pratique de l’excision dans la région de Matam”, a déclaré la directrice régionale de la Famille et de l’Action sociale, Bany Touré Dramé.

Elle s’exprimait au terme du forum communautaire de sensibilisation et de plaidoyer pour l’accélération de l’abandon des MGF dans la région de Matam.

Matam :  l''accélération'' de l'abandon des MGF au menu d'un forum communautaire

Cette rencontre est aussi, selon elle, une occasion de parler des inconvénients de cette pratique sur les filles, ajoutant que les participants au forum, qui ”ont une forte communauté derrière et une influence très positive, vont en assurer la démultiplication”.

“Nous pensons pouvoir nous appuyer sur ces porteurs de voix pour passer notre message, qui va trouver une oreille attentive”, a-t-elle soutenu, précisant que le taux des MGF dans cette région reste l’un des plus importants du pays.

Une situation qui s’explique, selon elle, par des raisons religieuses et culturelles, et que Matam est une région où la communauté s’adonne à cette pratique.

Par conséquent, cela “rend difficiles les actions consistant à faire comprendre à la communauté que les temps ont changé”, a souligné la directrice régionale de la Famille et de l’Action sociale.

AT/OID/ABB/HB