Matam, 18 avr (APS) – Le gouverneur de la région de Matam, Mouhamadou Moctar Watt, a salué, jeudi, les stratégies d’adaptation des enseignants face au déficit de professeurs et d’instituteurs constaté dans la région depuis l’ouverture des classes.

 »Il a été identifié un réel déficit d’enseignants, mais heureusement qu’il y a des stratégies d’adaptation qui ont été développées par les autorités académiques avec la complicité, la disponibilité et la compréhension des enseignants, dont des chefs d’établissement qui ont accepté de reprendre la craie pour combler ce déficit », a-t-il dit.

Le chef de l’exécutif régional s’exprimait lors de la revue annuelle conjointe (RAC) du secteur de l’éducation dans la région de Matam, en présence des autorités éducatives et des acteurs du secteur.

Des enseignants tiennent également des classes spéciales multigrades, a-t-il relevé, ajoutant que toutes ces stratégies d’adaptation ne constituent pas une réponse structurelle à ce problème.

M. Watt a reconnu que c’est une difficulté que Matam connaît, à l’instar de beaucoup d’autres régions du pays, touchées par le mouvement national qui fait que bon nombre d’enseignants quittent la région pour d’autres localités.

 »Nous notons que le nombre de départs est massif par rapport aux nouvelles arrivées, ce qui constitue une saignée. Entre autres pistes de solutions, il y a l’engagement quinquennal qui oblige l’enseignant à rester dans une zone pendant cinq ans avant de pouvoir participer à une compétition », a déclaré le gouverneur.

Pour sa part, l’inspecteur d’académie, Mbaye Babou a rappelé la région est confrontée  à un déficit cumulé avec l’affectation d’enseignants grâce aux règles du mouvement.

 »Au niveau du remplacement, il y a des efforts à faire. Pour cette année, on a enregistré moins de 150 enseignants pour des départs estimés à plus de 300, dont 260 au niveau de l’élémentaire. Cette situation met les enseignants dans des difficultés pour pouvoir accomplir leur devoir d’enseignement », a indiqué l’IA.

Il estime que cela fragilise également le système scolaire, faisant que les autorités se retrouvent avec des classes multigrades, des fermetures d’écoles, mais aussi avec des personnels qui devaient être positionnés dans le pilotage et l’administration, mais  »qui sont obligés de retourner dans les classes ».

Mbaye Babou a également fait savoir que le déficit d’enseignants peut être source de revendications pour le personnel enseignant qui  »se retrouve surchargé ».

AT/ASB/ASG

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