SENEGAL-ENVIRONNEMENT
Mangagoulack (Bignona), 29 juil (APS) – Un atelier axé sur “la lutte contre les effets du changement climatique, le renforcement et la protection des ressources naturelles” s’est ouvert, mardi, à Mangagoulack, dans le département de Bignona (sud), à l’initiative du “projet African activists for climate justice (AACJ)”, piloté par l’organisation “Natural justice”, a constaté l’APS.
Des défenseurs de l’environnement venus du delta du Saloum et d’autres régions du Sénégal, ainsi que du Burkina Faso, prennent part à cette rencontre qui va durer trois jours.
“L’objectif de cette activité de trois jours est de créer un espace d’apprentissage mutuel, où chaque acteur pourra s’inspirer des expériences réussies, identifier des leviers d’action adaptés à leur contexte spécifique, et renforcer la coopération régionale pour une gestion plus équitable et durable des ressources naturelles”, a expliqué Mouhamadou Lamine Seck, chargé de programme à l’organisation “Natural Justice”.
Selon lui, “en valorisant les solutions fondées sur la nature et en promouvant une justice climatique accessible à tous, cette rencontre contribuera à bâtir un mouvement fort pour une justice climatique dans la sous-région”.
“En Casamance, dit-il, les communautés connaissent les enjeux de conservation.” Il indique que “ce sont ces communautés qui protègent les ressources naturelles et halieutiques, mais ce sont aussi elles qui subissent de plein fouet les effets du changement climatique”.
Ila souligné que l’atelier a pour “”objectif de faire entendre la voix des communautés locales, souvent marginalisées dans les grandes décisions sur le climat, tout en renforçant leur résilience et leur capacité d’adaptation”.
L’adjoint au maire de Mangagoulack, Bassirou Sambou, estime que “l’environnement n’est pas tellement pris en compte au niveau local ”. Il relève qu’il y a aujourd’hui, en Casamance, ”une dégradation de l’environnement, notamment la destruction des mangroves, la surexploitation des huîtres et la raréfaction des poissons”.
“La nature nous donne tout. Mais, aujourd’hui, beaucoup d’espèces sont en voie de disparition. Nous devons changer. Par exemple, les arbres nous procurent de l’oxygène. Donc, il faut les protéger chaque jour”, a recommandé M. Sambou, saluant la tenue de cet atelier dans sa commune.
“À la fin des travaux de cette rencontre qui va durer trois jours, nous allons définir ensemble les règles qui vont faciliter aux populations la prise en charge de leur environnement”, a-t-il souligné.
MNF/HK/ASG
