Dakar, 11 mars (APS) – Un spécialiste des maladies rénales chroniques chez les enfants, le docteur Younoussa Keita, a assuré, lundi, que sur 100 enfants traités, les 90% s’en sortent malgré la complexité de ces pathologies.
”Tous les enfants qui ont des maladies rénales aiguës, bien que compliquées, dès qu’ils arrivent dans notre service, on arrive à les prendre en charge, pratiquement 90% de ces enfants s’en sortent’’, a déclaré le pédiatre.
Il prenait part aux journées de sensibilisation sur la lutte contre les maladies rénales chez l’enfant au Sénégal, lancées ce lundi 10 mars avec pour thème ”la prise en charge de la maladie rénale chronique chez l’enfant : les reins de nos enfants vont -ils bien ?”.
D’après le spécialiste, le gros problème reste les maladies rénales chroniques, c’est-à-dire les enfants qui naissent avec des malformations ou qui révèlent des maladies qui vont évoluer en mode chronique.
Parmi ces enfants, la réponse thérapeutique dépendra forcément des moyens dont dispose également les familles parce qu’il ”faut acheter les médicaments, il faut pouvoir faire les analyses et tout le reste’’, a informé le docteur Keita.
‘’Toutes les familles, on sait, n’ont pas cette possibilité. Et malheureusement, il y a beaucoup d’enfants qui souffrent d’insuffisance rénale et qui doivent être dialysés. En fait, la transplantation rénale, ce n’est pas comme quand on donne de l’aspirine, c’est un processus et toutes les étapes sont cruciales. Donc, ce qui fait que cela peut prendre du temps, il y a des enfants qui sont préparés’’, a expliqué le pédiatre.
Selon Younoussa Keita, parmi ces maladies, ”il y a une principale maladie qu’on appelle le symptôme néphrotique idiopathique qui représente presque 30 à 40% de notre activité qui est une maladie qui se manifeste par des gonflements au réveil, le matin, au niveau du visage et au niveau des pieds”.
‘’À peu près, cela constitue 20% des maladies rénales chroniques, mais à côté, il y a beaucoup d’enfants qui révèlent des symptômes de maladies rénales chroniques parmi une famille qui n’avait aucun problème jusque-là’’, a-t-il expliqué.
‘’Le traitement est vraiment coûteux et très pénible puisque cela dure dans le temps, parfois jusqu’à l’adolescence, jusqu’à la transition néphrologie pédiatrique, néphrologie adulte. Heureusement, le taux de guérison est élevé’’, a rassuré le praticien.
Le professeur Ousmane Cissé, directeur général de la santé a indiqué, pour sa part, que des solutions seront apportées le plus rapidement possible. ”Ce que nous voulons faire, c’est de multiplier d’abord les centres. Qui dit multiplier les centres, dit multiplier les appareils’’, indique-t-il.
‘’Nous avons des centres pour la dialyse de l’adulte, dans les 14 régions du pays. Mais nous comptons faire pareil pour la néphrologie pédiatrique’’, a annoncé le responsable du ministère de la Santé et de l’Action sociale.
De l’avis de M. Cissé, la néphrologie pédiatrique fait partie des branches prioritaires pour le ministère de la Santé dans la mesure où on n’en a pas encore assez pour pousser les médecins à aller se former dans ce sens, ce qui va nous permettre d’avoir plus de néphrologues pédiatriques.
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