SENEGAL-UNIVERSITE-INITIATIVE
Dakar, 29 oct (APS)- L’université numérique Cheikh Hamidou Kane (UN-CHK) a procédé, mercredi, au lancement officiel de son nouveau programme de formation intitulé ”Capacité en sciences islamiques” pour une meilleure prise en charge ”des savoirs endogènes dans l’élaboration des curriculums”.
”C’est au nom du ministre de l’Enseignement supérieur et à mon nom propre que je préside cette cérémonie de lancement du programme de ‘Capacité en sciences islamiques’. Cet événement est capital, en cela qu’il marque une étape historique et une ouverture décisive dans notre écosystème d’enseignement et de formation”, a confié Babou Diène, directeur de l’enseignement supérieur public.
Il estime que le lancement de ce programme ”répare une injustice”, la marginalisation des ”daaras” (écoles coraniques), arguant que le ”daara” et les universités publiques laïques ”doivent avoir la même vocation de formation et de service à la communauté”.
La mise sur pied de ce programme de formation de l’UN-CHK, en partenariat avec le Centre de recherche sur le patrimoine intellectuel africain, est en phase avec la ”vision 2050” qui prône la prise en charge des savoirs endogènes dans l’élaboration des curriculums, a souligné M. Diène.
”L’inexistence d’une offre de formation supérieure publique en sciences islamiques dans le pays obligeait les jeunes sénégalais à poursuivre leurs études dans les pays arabes. C’est dire que l’UN-CHK vient de combler un vide”, a expliqué le directeur de l’enseignement supérieur public.
Il a aussi fait noter que cette formation se veut une passerelle permettant aux pensionnaires des ”daaras” d’intégrer, au terme de deux années de ”fort apprentissage”, la formation universitaire.
Ce programme marque un pont entre le système éducatif classique, public, laïque et le système plus ou moins informel des produits des ”daaras”, a déclaré le directeur de la cellule interne d’assurance qualité et coordonnateur du programme de formation capacité en sciences islamiques.
”Nous avons monté ce programme pour que les produits des ‘daaras” puissent rester ici au Sénégal et poursuivre leurs études supérieures et ne pas aller à l’étranger comme ils avaient l’habitude de faire”, a ajouté Mohamadou Mansour Dia.
L’accès à ce programme, a expliqué M. Dia, se fait par un test d’entrée, la formation se déroule sur deux ans et le candidat âgé au minimum de 17 ans doit avoir le niveau requis en sciences islamiques ainsi qu’en grammaire et conjugaison en arabe.


AFD/ASB/MTN

