SENEGAL-ENVIRONNEMENT-SENSIBILISATION
Louga, 18 juin (APS) – L’adjoint au gouverneur de Louga chargé du développement, Papa Leity Mar, a lancé mercredi, à Potou, un plaidoyer appuyé contre la pollution plastique, à l’occasion de la célébration régionale de la Journée mondiale de l’environnement, édition 2025.
“Chaque produit, aussi petit soit-il, est emballé dans un plastique qui finit souvent dans l’environnement. Ce comportement doit changer”, a-t-elle déclaré, appelant à “un sursaut citoyen”.
Papa Leity Mar s’adressait à des journalistes à l’occasion de la célébration régionale de la Journée mondiale de l’environnement, en présence des autorités locales, des responsables des services techniques, des élèves et des acteurs communautaires fortement mobilisés.
Le représentant de l’autorité administrative a insisté sur “l’urgence d’agir face à la prolifération des déchets plastiques”, soulignant “leur impact sur la santé humaine, la biodiversité marine et la sécurité alimentaire”.
Les déchets plastiques “tuent progressivement des animaux, affectent l’esthétique du paysage, obstruent les caniveaux et sont responsables des inondations”, a-t-il déploré.
Ils contribuent aussi aux inondations et sont à l’origine de la libération de substances cancérigènes comme “la dioxine et le furane”, après exposition au soleil ou brûlage.
“Ces substances affectent le système immunitaire, interférent avec les hormones et provoquent d’autres types de cancers”, a poursuivi l’adjoint au gouverneur de Louga chargé du développement, avant d’insister sur “la nécessité d’un changement culturel et comportemental”.
“Nous devons d’abord compter sur nous-mêmes en tant que citoyens. La dimension culturelle est au cœur de nos habitudes de vie et devrait constituer un vecteur pour la transmission du message vers nos populations”, a-t-il insisté.
Il a préconisé des alternatives locales au tri sélectif, qui n’est pas tellement d’usage au Sénégal.
“Nos mères et grand-mères utilisaient des matières naturelles comme les calebasses ou les feuilles de rônier. Des pratiques de ce genre devraient être dupliquées à l’échelle nationale”, a-t-il indiqué.
Il a salué “l’adoption de la loi n°2020-04 relative à la prévention des produits plastiques”, tout en appelant à “une application plus rigoureuse sur le terrain”.
“L’heure est à la réaction. Il urge d’agir pour ne pas être à la traîne des pays qui ont déjà pris à bras-le-corps cette problématique”, a-t-il lancé, citant en exemple “la ville de Kigali, devenue un modèle de propreté grâce à une législation stricte contre les plastiques à usage unique”.
Le maire de la commune de Léona, Mamadou Diam Yoly Bâ, a lui réitéré son engagement à travailler avec l’Etat, afin de relever les défis économiques et environnementaux de la collectivité territoriale qu’il dirige.
Le représentant du conseil départemental de Louga, Badara Samb, a félicité la Direction de l’environnement et des eaux et forêts “pour les efforts consentis dans la protection de l’environnement”. Il a insisté sur la nécessité de “beaucoup reboiser” et de “protéger notre façade maritime”.
L’environnement étant une compétence transférée aux collectivités territoriales, il a invité à sensibiliser “tous les acteurs” concernés.
La localité de Potou, choisie pour abriter cette célébration, se trouve en effet confrontée à de nombreux défis environnementaux.
“Potou est concerné à plus d’un titre par le péril plastique, par rapport à la mer et ses différentes ressources”, a justifié l’adjoint au gouverneur de Louga.
Papa Leity Mar souhaite “très sincèrement que cette édition 2025 de la Journée mondiale de l’environnement, dédiée au combat contre la pollution plastique, éveille la conscience de tous les citoyens, pour une éradication définitive de ce fléau”.
DS/BK/ASG