SENEGAL-ECONOMIE-GOUVERNANCE
Dakar, 7 juil (APS) – Le ministre de l’Energie, du Pétrole et des Mines a souligné, lundi, l’importance de la gestion des ressources humaines (GRH) dans un contexte d’exploitation des ressources naturelles.
”La gestion des ressources humaines est un levier stratégique dans le secteur extractif et ne se limite pas à l’administration du personnel, mais joue un rôle de facilitateur de performance et de durabilité”, a soutenu Birame Souleye Diop.
Il présidait un atelier de validation du rapport de la mission d’assistance pour l’élaboration d’une politique de gestion optimale des ressources humaines de son département.
Le Sénégal a lancé la production de gaz naturel et de pétrole offshore (projets comme Sangomar et GTA – Grand Tortue Ahmeyim), tout en continuant à développer ses secteurs miniers (phosphates, or, zircon, etc.).
Pour Birame Souleye Diop, cette approche stratégique de la gestion des ressources humaines trouve un écho dans l’engagement historique des autorités sénégalaises en faveur du développement du secteur extractif, notamment avec la création du ”Fonds de développement minier” depuis 1981.
Au fil des années, selon lui, il est procédé en dépit de la règlementation en vigueur, à des recrutements pléthoriques qui ne correspondent pas aux exigences prioritaires du secteur.
A cela s’ajoute ”le manque de transparence dans la gestion des ressources du Fonds du fait de l’absence d’organes de gouvernance dédiés”.
‘’Ces facteurs combinés ont rendu nécessaire la mise à niveau du Fonds du point de vue de la gouvernance administrative, afin d’en faire un instrument plus apte dans la gestion des ressources, avec une attention particulière portée au respect de la législation du travail en vigueur”, a-t-il souligné.
Le ministre a mis en avant les enjeux liés à la performance en définissant des critères de qualité et de quantité par rapport à une gestion axée sur le résultat, évoquant en outre l’importance de mettre en place un plan de formation continue et un plan de carrière au sein des travailleurs du secteur extractif.
Il a déploré le fait qu’au niveau de l’administration, les dossiers du personnel soient quasiment vides. ”Un agent peut faire 10 à 15 ans et aller à la retraite, mais en ouvrant son dossier (…) absolument rien ne nous renseigne sur les états de service”, s’est-il désolé.
Selon lui, ”il est important d’avoir un registre du personnel, avoir des fiches de postes avec des évaluations et des notations d’avancement, pour évaluer les compétences des agents”.
”Si nous voulons être efficients et efficaces, il nous faut sortir des sentiers battus, abolir les anciennes pratiques et partir sur de nouvelles bases”, a-t-il conclu.
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