ARABIE SAOUDITE-MONDE-PELERINAGE
+++De l’envoyé spécial de l’APS : Ousmane Ibrahima Dia+++
La Mecque, 1er juin (APS) – La Kaaba, située au cœur de la Grande mosquée sacrée de La Mecque, est le lieu de convergence de dizaines de milliers de pèlerins qui viennent effectuer la Umra ou petit pèlerinage, une sorte de mise en jambe avant le démarrage mercredi du Hajj, correspondant au 8e jour du mois Dhoul Hijja, de l’année 1446 de l’Hégire, le calendrier musulman, a constaté l’envoyé spécial de l’APS.
Certains, avant d’entrer dans le lieu sacré, se sont déjà rendus dans l’une des cinq stations Miqat, des endroits où les pèlerins effectuant le Hajj ou la Umra se purifient et mettent le Ihram : deux morceaux de tissus blancs non cousus pour les hommes et des vêtements simples pour les femmes.
Ce samedi, 31 mai 2025, un groupe de pèlerins marocains, indonésiens, irakiens, palestinien, sénégalais, entre autres nationalités, a choisi la station Al Juhfa, située à 113 kilomètres au nord-ouest de La Mecque, pour respecter cette obligation. L’endroit dispose de toutes les commodités nécessaires pour la circonstance : des toilettes, des douches et des lieux où faire les ablutions. De petites mains veillent sur la propreté des lieux.
Une fois s’être purifiés, avoir porté leurs Ihram, prié deux raakaas, les pèlerins peuvent réciter la Talbiya : ‘’Labayka Allahoumma Labayka (Me voici, ô Allah, me voici)’’.
Le groupe reprend le bus et prend la direction de La Mecque. Sur la route, les policiers saoudiens veillent au grain. Au moment de chaque contrôle, le pèlerin est prié de présenter le fameux Visa qui lui permet d’effectuer le voyage en Arabie Saoudite.
Après des heures de route, le véhicule fait son entrée dans La Mecque au petit matin. Arrivé à la Mosquée sacrée, il faut descendre, refaire ses ablutions et pénétrer dans le Saint des Saints : la Kaabaa, structure cubique noire de 15 mètres de hauteur, vers laquelle les fidèles musulmans se dirigent cinq fois par jour pour prier.
Elle se dresse là, majestueuse, et autour des grappes humaines, des hommes et des femmes, qui font la Tawwaf ou la circumambulation. Sept fois, ils font le tour en récitant des prières, en invoquant Dieu.
Dans cette marée humaine, les statuts tombent, tous sont égaux devant leur Seigneur. La diversité est au rendez-vous. Les pèlerins de tous les continents, de toutes les races sont réunis ici, dans la ferveur, au point de ne pas trop prêter attention aux petites gênes occasionnées, aux rigueurs de cette masse compacte. Des instants imprimés dans les cœurs et les esprits, mais aussi gravés dans la puce d’un téléphone portable.
Après avoir terminé la Tawwaf, le pèlerin effectue deux rakaas avant d’entamer l’étape de la Sa’i, c’est-à-dire, la marche entre Safa et Marwah, deux collines situées à l’intérieur de la mosquée. Le rite est effectué en souvenir de Hajjar, l’épouse du Prophète Ibrahim, qui cherchait de l’eau pour son fils Ismaïl. Les pèlerins l’effectuent sept fois, trois fois dans un sens et quatre fois dans un autre, en récitant des prières, en invoquant Dieu.
Arrivés au-dessous d’une lumière verte, ils s’offrent un petit trot, chacun en fonction de la forme du moment. Des efforts physiques compensés par les sources de l’eau de Zam Zam placées le long du parcours.
Une fois la distance Safa-Marwa parcourue, c’est la fin des rites pour ce qui est de la Umra ou petit pèlerinage. Ainsi est rythmée la Kaabaa au quotidien. Dans quelques jours, pour les besoins du grand pèlerinage, les fidèles répéteront les mêmes rituels en plus du Jour d’Arafat, moment de purification spirituelle intense, le séjour à Muzdalifah où ils passeront la nuit sous les étoiles, priant et ramassent des pierres pour la lapidation de la Jamaraat, le Sacrifice de l’Aid el adha.
Il est aussi prévu le Tawaf al-Ifadah, le moment pour les hommes de raser la tête ou de couper une partie de leurs cheveux, tandis que les femmes coupent une petite portion de leurs cheveux, le Tawaf de départ une façon de dire au revoir à la Kaaba, qui marque ainsi la fin du Hajj.
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