Les centres d’éducation nutritionnelle, une aubaine pour les parents
Les centres d’éducation nutritionnelle, une aubaine pour les parents

SÉNÉGAL-SANTE

De l’envoyée spéciale de l’APS, Ndeye Suzanne Sy

Diourbel, 21 juil (APS) – Les centres de régulation et d’éducation nutritionnelle (CREN), structures employant des nutritionnistes ou des sages-femmes, sont devenus incontournables dans la prise en charge de la malnutrition.

Ils sont, la plupart du temps, le recours ultime pour des parents désespérés et impuissants de ne pas pouvoir faire grand-chose pour leurs progénitures atteintes de malnutrition aiguë sévère.

Dans bien des cas, ces enfants sont admis dans ces centres spécialisés alors que leur pronostic vital est engagé.

Les centres de régulation et d’éducation nutritionnelle sont généralement dotés d’une seule salle de prise en charge pour de nombreux enfants malnutris. Ce qui ne les empêche pas de faire souvent des miracles au grand bonheur de parents parfois désespérés de ne rien pouvoir faire pour la survie de leurs enfants.

C’est le cas de Seynabou Ndiaye, résidente de Bambey, dont la petite fille a été sauvée de la mort grâce aux soins du centre de régulation et d’éducation nutritionnelle de cette ville du centre du centre du Sénégal.

Son enfant avait été admis d’abord à “Keur sœur” (centre de santé communautaire privé), mais vu l’état du patient, les responsables de cette structure ont été obligés de le référer l’hôpital pour des soins plus adaptés.

La patiente pesait alors 1 kilo 500 à ses 7 mois. Mme Ndiaye se remémore que la praticienne qui a pris en charge sa fille était même choquée de voir la petite fille encre en vie, “tellement elle était faible”.

A l’unité de prise en charge de la nutrition, on lui a diagnostiqué une malnutrition sévère. “Il s’agissait d’un cas très grave à prendre en urgence. Lorsque je l’ai amené, elle a été internée durant 10 jours”, a-t-elle dit.

Le protocole de soins des centres de traitement de la nutrition comprend essentiellement l’administration d’un supplément nutritionnel à base lipidique destiné aux bébés de 6 mois et plus. Il leur est administré chaque matin.

Cet exemple ne constitue pas un cas isolé dans certaines régions du Sénégal, en particulier les localités rurales.

Ndèye Arame Ndiaye, habitante de Touba, la principale agglomération de la région de Diourbel (centre), continue d’être reconnaissante à l’endroit du personnel du centre de santé Serigne Mbacké Madina de Touba qui a sauvé son enfant qui porte encore les stigmates de la malnutrition.

“Ma fille était tombée malade, à 3 mois. Elle était fragile, trop petite, sa peau était blanchâtre. J’ai dû l’amener à l’hôpital pour qu’elle soit adéquatement prise en charge. On m’avait interdit de lui donner de l’eau et de la bouillie, elle ne devait prendre que du lait à défaut de téter”, explique Ndèye Arame Ndiaye.

Nogaye, sa fille, a finalement repris ses forces, mais à sa sortie, Ndèye Arame, faute de moyens, n’a pu faire face aux charges nécessitant son régime alimentaire, ce qui a conduit à l’hospitaliser à nouveau au centre de régulation et d’éducation nutritionnelle de Touba dont les soins vont définitivement la remettre sur pied.

NSS/BK/HB/ADL