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Dakar, 23 avr (APS) – La dynamique de révision des curricula dans laquelle le Sénégal s’est engagé prévoit d’accorder plus de temps à l’enseignement de l’anglais avec notamment des instituteurs spécialisés qui ne dispenseront que des cours relatifs à cette langue, a révélé la coordonnatrice du programme d’introduction de l’anglais au préscolaire et au primaire, Aissatou Sarr Cissé.

Dans le nouveau plan qui sera déployé pour la mise à l’échelle, des instituteurs vont se charger uniquement du cours d’anglais et bénéficieront de formation pour être spécialisés, a confié Mme Cissé lors d’un entretien avec l’APS.

Dans cette perspective, elle a indiqué que le ministère de l’Education nationale va procéder à une formation de masse des enseignants chaque année en vue d’aller vers la généralisation de l’introduction de l’anglais au préscolaire et à l’élémentaire’’.

Le plan initial prévoyait la généralisation de l’anglais au CM1 et CM2 dès octobre 2025 avec un certain nombre d’enseignants qui seraient formés pour enseigner l’anglais, a-t-elle rappelé.

Mme Cissé ajoute cependant que la nouvelle donne a retenu que ce sont les enseignants qui ont des compétences qui vont enseigner seulement l’anglais dans les classes.

“C’est une nouvelle donne et on va devoir revoir même le cadrage qu’on avait fait jusque-là”, a-t-elle poursuivi.

De l’avis de la coordonnatrice de l’introduction de l’anglais au préscolaire et au primaire, il faut juste “une remise à niveau”, en ce sens que “les compétences sont là, la pédagogie également”.

Aissatou Sarr Cissé a toutefois précisé qu’il y a une didactique spécifique à l’enseignement de l’anglais qui est un peu différente de celle du français.

Selon elle, “le suivi et l’évaluation de ce qui est déjà en place depuis janvier sera fait dès cette année, et entre avril et mai, on va revoir le cadrage et aussi le plan de déploiement pour pouvoir mettre en œuvre (l’apprentissage de l’anglais) dès l’année prochaine”.

Pour cette phase expérimentale qui concerne les 59 inspections de l’éducation et de la formation, dix classes sont choisies dans chaque IEF pour un effectif total de 569 enseignants.

Elle ajoute que le ministère de l’Education nationale a misé sur les enseignants “craie en main” pour qu’ils puissent enseigner l’anglais et le français dans leurs classes.

“Nous avions aussi l’option de recruter des maîtres d’anglais, c’est-à-dire des étudiants qui ont des diplômes en anglais et qui seraient formés pour enseigner l’anglais à l’élémentaire”, a encore fait valoir Aissatou Sarr Cissé.

Devant “l’urgence de démarrer cette année”, la tutelle a pensé à identifier et former les enseignants déjà en classe qui avaient des compétences en anglais, renseigne Mme Cissé.

Elle a évoqué un appel à candidatures à travers la plateforme “Mirador” qui a enregistré 3 114 enseignants titulaires de la licence ou de la maitrise en anglais.

“Comme on était en phase expérimentale, nous nous sommes dit qu’il fallait prendre les meilleures. C’est pourquoi nous avons procédé à une sélection des 659 enseignants”, a-t-elle expliqué.

Ces enseignants choisis dispensent une heure par semaine de cours d’anglais, en deux séances de trente minutes, renseigne la coordonnatrice du programme d’introduction de l’anglais au préscolaire et au primaire.

ADL/SMD/BKHK