SENEGAL-EDUCATION

Dakar, 4 juin (APS) – Globalement, le système éducatif sénégalais est en ” bonne santé, même s’il y a de grands défis persistants à relever, comme par exemple la situation des enfants qui sont toujours hors du cadre formel de l’école, le manque d’infrastructures, le seuil de maîtrise en lecture et en mathématiques et la dimension inclusion, a relevé le Secrétaire générale du ministère de l’Education nationale, Khady Diop Mbodji.

”Entre autres défis, le rapport souligne aussi l’employabilité des jeunes, l’adaptation aux évolutions numériques et l’adaptation aux évolutions climatiques”, a t-elle dit mercredi lors de l’atelier de restitution des résultats du Rapport d’État du système éducatif national du Sénégal pour identifier les forces et les faiblesses du système éducatif sénégalais.

Cette étude sectorielle conjointement menée par le ministère de l’Education nationale et celui de l’Enseignement supérieur et le ministère de la Formation professionnelle est appuyée par le Partenariat mondial pour l’éducation à travers le fonds de renforcement de capacité que coordonne l’UNESCO.

”Il s’agit d’un moment crucial qui nous offre une opportunité de construire une vision claire des défis auxquels nous devons répondre, mais aussi des opportunités à saisir pour mieux transformer durablement notre système éducatif”, a relevé la secrétaire générale du ministère de l’Education nationale Khady Diop Mbodji.

Le Rapport révèle que les disparités selon le milieu de résidence, selon le genre et selon le niveau de richesse des ménages, la qualité des apprentissages, constituent des défis à relever pour l’amélioration du système éducatif sénégalais.

Il s’agissait aussi, lors de cet atelier, de partager les résultats globaux du rapport sur le ”Prix de l’inaction” en mettant l’accent sur les résultats du Sénégal, et de sensibiliser les autorités et partenaires sur les coûts de l’inaction éducative, à travers la présentation de l’étude menée dans le cadre du rapport mondial sur les coûts privés, fiscaux et sociaux d’un déficit éducatif.

”Cette étude nous permet de faire le point, de réinterroger nos stratégies, de mettre en œuvre le pilotage même du secteur de l’éducation pour atteindre les objectifs qu’on s’est fixé et les engagements pris par nos pays dans le cadre de l’ODD4 en perspective de 2030”, a expliqué Khady Diop Mbodji.

Elle a soutenu que les responsables du niveau déconcentré, notamment les Inspections d’académiques (IA) et les Inspections de l’éducation de la formation (IEF) sont des acteurs majeurs de la mise en œuvre de ces réformes.

En s’appuyant sur les données du RESEN, ces acteurs au niveau déconcentré pourront affiner leurs stratégies locales et adapter leurs interventions aux réalités spécifiques des différentes régions du pays et pourront ainsi jouer un rôle de relais essentiel pour que l’analyse nationale se traduise en actions tangibles à l’échelle locale, a relevé la SG.

AFD/HK/ADL/MK