SENEGAL-AFRIQUE-SECURITE
Dakar, 9 juin (APS)- Le Sénégal a officiellement intégré, mercredi, le Mécanisme intégré de stabilité des frontières (IBSM, en anglais), dont le rôle est de renforcer la coopération régionale de la gouvernance sécuritaire en Afrique de l’Ouest, a constaté l’APS.
Il devient ainsi,le huitième pays de la sous-région à devenir membre de cette organisation, qui comprend le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Mali, le Niger et le Togo.
‘’Nous exprimons notre gratitude à l’égard de l’IBSM. Les Etats de la sous-région ouest-africaine sont traversées par des défis sécuritaires multiformes qui, à défaut de menacer leur intégrité territoriale, sapent leur fondement communautaire et ralentissent leurs efforts de développement économique’’, a souligné le colonel Amadou Moussa Ndir, secrétaire exécutif de la Commission nationale de gestion des frontières.
Il s’exprimait, à Dakar, à l’ouverture de la Conférence régionale sur la stabilité des frontières et la coopération transfrontalière en Afrique de l’Ouest.
Cette rencontre de deux jours est organisée par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime, l’Office des Nations unies de lutte contre le terrorisme (UNOCT) et Interpol, avec le soutien de l’Allemagne, des Etats-Unis et de l’Italie.
Elle intervient dans un contexte d’attaques simultanées au Mali, pays frontalier du Sénégal, revendiquées par des groupes armés se réclamant du djihadisme.
‘’Les espaces frontalières constituent des zones de vulnérabilité, où naissent et se développent des trafics divers : criminalité transfrontalière, prosélytisme religieux radical, ainsi que les actions des organisations extrémistes violentes’’, a fait remarquer l’officier sénégalais.
C’est pourquoi, a-t-il ajouté, ‘’au regard des développements géopolitiques de ces dernières années, la prise en compte de la problématique frontalière a montré sa pertinence dans le cadre de l’anticipation stratégique nécessaire pour faire face à ces formes d’instabilité’’.
La stabilité et la sécurisation des frontières demeurent des défis transnationaux qui nécessitent une gouvernance intégrée de la part des Etats, comme mentionné dans la Stratégie 2020 de l’Union africaine, a rappelé le secrétaire exécutif de la Commission nationale de gestion des frontières.
A ce titre, ”il importe de considérer le besoin de cohérence et de lisibilité entre les différents programmes nationaux afin de concentrer les efforts sur les cibles prioritaires et en recherchant les impacts les plus réalistes possibles”, a estimé le colonel Amadou Moussa Ndir.
Le Mécanisme intégré de stabilité des frontières est une plateforme lancée en 2023, à Abidjan, en Côte d’Ivoire, afin de faciliter la coordination et l’engagement structurés entre les gouvernements d’Afrique de l’Ouest, les bailleurs de fonds et les organisations de mise en oeuvre, en matière de gouvernance des frontières.
ABB/OID/SBS