Pikine, 23 juin (APS) – Le Sénégal devrait miser sur l’aquaculture à grande échelle pour répondre à la forte demande en poisson, au vu de la rareté de ce produit sur le marché sénégalais, a estimé, vendredi, à Pikine (banlieue de Dakar), le président de l’Association nationale des mareyeurs du Sénégal, Thierno Mbengue.

“Aujourd’hui, au vu de la forte demande, il nous faut une meilleure gestion de l’environnement marin, mais surtout nous lancer dans l’aquaculture. Nous devons miser sur l’aquaculture qui devrait permettre à tout un chacun d’avoir sa réserve de poissons pour pouvoir répondre à cette forte demande”, a-t-il indiqué dans un entretien avec l’APS.

Membre du Conseil économique, social et environnemental (CESE), Thierno Mbengue, a rappelé que la forte augmentation de la population sénégalaise “explique forcément la demande en poisson”.

“Aujourd’hui, même dans la localité la plus éloignée de la capitale, proche ou non de lieu de pêche, consomme le poisson en grande quantité”, a relevé le président de l’Association nationale des mareyeurs du Sénégal.

Il a toutefois rappelé le problème d’accès à l’aliment pour poisson dans les fermes aquacoles, qui n’est pas disponible en grande quantité.

“Le seul problème, c’est la disponibilité des aliments, mais j’ai vu des jeunes qui s’activent dans la production d’aliments pour le poisson issu de l’aquaculture”, a-t-il fait savoir.

Il a appelé à “véritablement identifier ces jeunes, les accompagner, les financer pour multiplier la production d’aliment et permettre” à beaucoup parmi eux de “se lancer dans l’aquaculture” et d'”aider à répondre à la forte demande”.

Selon lui, le poisson produit dans une ferme aquacole et le poisson de mer “ont tous les mêmes qualités nutritionnelles”. “On ne peut vraiment pas faire la différence entre ces deux types de poissons. Donc, l’État doit encourager et accompagner l’aquaculture”, a-t-il exhorté.

Compte tenu de la forte rareté du poisson, “aujourd’hui, ce sont des camions frigorifiques d’autres pays qui nous alimentent en poissons”, a-t-il déploré.

“Nous avons constaté que des saletés, des ordures ménagères, du matériel usé sont jetés à la mer. Ça ne peut aller avec un environnement propice à la reproduction des poissons”, a regretté le président de l’Association nationale des mareyeurs du Sénégal.

Il a aussi proposé que la durée du repos biologique d’un mois soit portée à trois mois au moins, pour donner le temps aux poissons de bien se reproduire.

SG/ASG/ADL/BK

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