Le retrait des Etats de l’AES de la Francophonie ”fragilise” l’organisation (délégué général du Québec)
Le retrait des Etats de l’AES de la Francophonie ”fragilise” l’organisation (délégué général du Québec)

SENEGAL-MONDE-CULTURE

Dakar, 21 mars (APS) – Le délégué général du Québec à Dakar, Iya Touré, a reconnu, jeudi, que la décision du Mali, du Niger et du Burkina Faso de se retirer de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) ”fragilise un peu” cette institution, tout en appelant au dialogue et à la préservation de la diversité linguistique et culturelle.

Le retrait de l’OIF des trois pays de la Confédération Alliance des Etats du Sahel (AES) les 17 et 18 mars derniers à quelques jours de la célébration de la journée mondiale de la Francophonie, le 20 mars, a suscité de nombreuses réactions. 

”C’est sûr, soyons honnêtes. Quand des membres fondateurs décident de quitter le bateau, cela fragilise un peu l’organisation”, a-t-il admis en réponse à une question sur l’impact de la décision de ces trois pays du Sahel dirigés par des militaires.

Toutefois, M. Touré a tenu à rappeler que la Francophonie ne se résumait pas à la France. ”Il faut qu’on soit clair là-dessus : la Francophonie, ce n’est pas la France. Le Québec, avec ses sept millions de francophones, a tout intérêt à ce que la Francophonie continue d’exister, car c’est ainsi que nous protégeons notre langue et notre identité”, a-t-il soutenu.

Reconnaissant un contexte mondial en mutation, le diplomate québécois a insisté sur la nécessité de revoir les stratégies d’engagement avec ces pays, qui ont également quitté la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

”Il y a de l’incompréhension, et il faut refaire nos devoirs pour montrer l’importance de la Francophonie. Ce n’est pas seulement une question de langue, mais aussi de protection des cultures face à l’influence anglo-saxonne et américaine”, a-t-il relevé.

Le délégué général du Québec à Dakar s’est dit tout de même optimiste quant à un possible retour au dialogue. ”Avec le temps, les choses vont se rétablir. Il y aura des discussions, des échanges, et la raison finira par prévaloir”, a-t-il rassuré.

Selon lui, la Francophonie investit dans l’éducation non pas pour les dirigeants, mais pour les populations. ”L’essentiel, c’est de continuer à éduquer nos peuples”, a-t-il précisé.

MK/FKS/HK/ASG

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