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Dakar, 3 déc (APS) – La question du paiement des bourses des étudiants est sans lien avec les problèmes budgétaires du pays, a déclaré le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, précisant que les allocations du mois de novembre ont déjà commencé à être versées.
“Les bourses du mois de novembre sont payées. Au moment où je vous parle, 24.000 étudiants ont déjà perçu leurs bourses”, a-t-il déclaré à l’Assemblée nationale, mardi, lors de la plénière portant sur le vote du budget du ministère de la Fonction publique, du Travail et de la Réforme du service public.
Selon Cheikh Diba, les services compétents se réfèrent à un dispositif de suivi en continu permettant de constater l’évolution quotidienne des paiements des bourses.
Le processus se poursuivra “en fonction de la disponibilité des étudiants à se présenter pour le retrait” de leurs allocations, a ajouté Cheikh Diba.
Il estime que les difficultés évoquées autour de la question des bourses dépassent la seule question financière et s’inscrivent dans un contexte plus large lié à l’environnement de l’enseignement supérieur.
“Nous payons des bourses sur 16 mois alors qu’une année fait 12 mois. C’est une question qu’il faudra aborder sereinement”, a-t-il indiqué, précisant que pour l’année en cours, l’État consacre 104 milliards de FCFA au paiement des bourses.
En comparaison, la Côte d’Ivoire par exemple, avec une population estudiantine étudiante plus importante selon lui, consacre moins de 40 milliards de FCFA aux bourses. “Apprécions les efforts que l’État consent dans un contexte difficile”, a-t-il lancé aux députés.
Il a rappelé son propre parcours, en tant que produit de l’enseignement supérieur, en soulignant l’importance de la bourse dans l’accès aux études pour de nombreux jeunes Sénégalais.
Cheikh Diba a par ailleurs annoncé l’élargissement des audits en cours à d’autres secteurs dont l’enseignement supérieur. “De la même façon que nous auditons les effectifs de la fonction publique et la masse salariale, nous auditerons les universités, les CROUS, l’AIBD et tous les secteurs qui le nécessitent”, a-t-il dit.
Il a estimé que cette démarche s’inscrit dans une logique de rigueur et de bonne gouvernance, rappelant les épisodes d’ajustement structurel que le Sénégal a connus.
“Nous voulons assainir et renforcer tous les dispositifs pour garantir l’efficacité de la dépense publique”, a-t-il conclu.
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