Tivaouane, 7 fév (APS) – Le morcellement de surfaces initialement prévues pour accueillir des infrastructures socioéconomiques, demeure la principale source de problèmes en matière de lotissement dans la ville de Tivaouane, a-t-on appris de l’ingénieur Issaga Bocar Sy, chef du service départemental de l’urbanisme.

“À Tivaouane, la principale source de problèmes fonciers est […] le morcellement des équipements, c’est-à-dire les espaces dédiés à la voirie, aux écoles, ou par exemple aux postes de santé”, a souligné M. Sy, dans un entretien avec l’APS.

“Normalement, dans un lotissement, 15% de la surface doivent être réservés aux équipements et 15 autres pour cent”, à la voirie, a ajouté M. Sy, en précisant qu’il s’agit de permettre ainsi aux personnes devant habiter un site, de disposer d’infrastructures socioéconomiques de base des école, postes de santé et aires de jeux.

Ce morcellement des espaces dédiés à des équipements, complique la tâche du service départemental de l’urbanisme et de l’habitat de Tivaouane, dont une des principales missions est d’accompagner les collectivités territoriales dans la planification urbaine.

L’autorisation de construire est une autre charge spécifique du chef de service départemental de l’urbanisme et de l’habitat.  Cette entité déconcentrée est chargée de recevoir les dossiers relatifs aux autorisations de construire, mais aussi de les instruire et d’envoyer les équipes sur le terrain pour contrôler l’effectivité de la surface en question.

Après cette étape, le dossier est envoyé au cadastre et au service des domaines. “Si nous avons tous les avis, nous constituons le dossier […] et nous établissons l’autorisation de construire”, poursuit-il, précisant que tout ce travail devrait pourtant relever des commissions domaniales des maires.

“Nous le faisons [pourtant] avec nos encres, nos papiers et nos machines, sans aucune subvention. Nous remettons le dossier aux autorités municipales qui, à leur tour, vont le soumettre au préfet du département pour approbation”, a expliqué Issaga Sy.

Le chef du service départemental de l’urbanisme et de l’habitat en a profité pour faire un rappel à l’endroit des maires du département de Tivaouane, en insistant sur le fait qu’en ce qui concerne les lotissements, depuis 2013, dans les communes, nul ne peut entreprendre un lotissement surtout administratif sans autorisation de lotir.

Si le terrain à lotir se trouve dans le domaine national, il doit être porté par la commune, c’est-à-dire par le maire, seul habilité à gérer les lotissements relevant du domaine national. 

Après tous les avis des services concernés, le document est envoyé au ministère de l’Urbanisme pour la signature de l’arrêté par le ministre en personne, dit-il.

“En dépit des explications et alertes, beaucoup de morcellements irréguliers sont notés autour de la commune, avec des ruelles de 3 à 5 m, des quartiers sans équipements”, déplore Issaga Bocar Sy, selon qui “certains arguent qu’ils [ignorent] l’obligation de disposer d’un permis de construire”.

Le chef du service départemental de l’urbanisme promet désormais la fermeté. “J’ai eu les prières de toutes les familles religieuses présentes dans la commune de Tivaouane et dans le département. Ils ont clairement bien compris le sens de ma mission”, a-t-il relevé.  

MKB/ADI/BK

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