Le groupe de la BAD mise sur une utilisation efficiente des capitaux africains pour développer le continent
Le groupe de la BAD mise sur une utilisation efficiente des capitaux africains pour développer le continent

SENEGAL-AFRIQUE-FINANCEMENT

Dakar, 9 avr (APS) – Le groupe de la Banque africaine de développement (BAD) travaille à davantage circonscrire les facteurs entravant l’utilisation efficiente des capitaux africains, en vue de mieux réussir le développement du continent, a indiqué, mercredi, son économiste en chef et vice-président, Kevin Urama.

“Les capitaux africains travaillent déjà pour le développement. Nous voulons renforcer cette efficacité pour que ces capitaux puissent mieux réussir le développement du continent”, a déclaré M. Urama.

Il intervenait à une conférence de presse en ligne portant sur les prochaines assemblées annuelles du groupe de la BAD à Abidjan, en Côte d’Ivoire, du 26 au 30 mai 2025, sur le thème : “Tirer le meilleur parti du capital de l’Afrique pour favoriser son développement”.

Selon Kevin Urama, divers facteurs entravent l’utilisation efficace des capitaux destinés aux projets de développement, pas seulement en Afrique, mais aussi partout dans le monde.

“Voilà pourquoi nous voulons étudier ces facteurs qui empêchent la réussite des développements et voir comment l’Afrique pourrait profiter des différentes levées pour mieux les utiliser”, a-t-il indiqué.

D’après M. Urama, les pays africains sont contraints de continuer à emprunter même en cas de déficit budgétaire, car ils ne disposent pas de ressources suffisantes pour financer le développement.

“Mais si vous pouvez trouver ces ressources au niveau national, alors il est clair que vous n’aurez pas besoin d’emprunter beaucoup”, a relevé l’économiste en chef et vice-président de la BAD. 

Il suggère que l’Afrique améliore la mobilisation des ressources nationales, fiscales et non fiscales, ce qui permettrait d’améliorer la productivité sur le continent et de “ne plus emprunter autant d’argent à l’extérieur”.

“Si nous pouvons améliorer la gouvernance, la transparence, la redevabilité et colmater les brèches des flux illicites financiers, on aura plus de ressources pour nous développer au moment où l’on parle de 90 milliards de dollars qui sortent du continent”, a déclaré M. Urama.

Il estime qu’il faut traiter comme il faut les questions de corruption, en faisant valoir que ce phénomène fait perdre en moyenne 248 milliards de dollars chaque année, sans préciser s’il s’agit d’une estimation globale ou relative à l’Afrique seulement.

Selon lui, les pays africains peuvent économiser jusqu’à 74 milliards de dollars par an s’ils arrivent à améliorer la notation du risque, la perception du risque politique, le risque de marché.

Il s’est étonné de ce que l’Afrique, en dépit de son riche en capital naturel et de son potentiel en ressources naturelles, n’arrive pas à profiter efficacement de ces atouts pour assurer son développement.

“Comment est-ce possible que le capital humain sortant du continent, avec les meilleurs experts africains, soit utilisé ailleurs et pas en Afrique ?”, s’est-il demandé.

Près de 6 000 personnes, dont plusieurs chefs d’État, ministres des Finances et des gouverneurs des banques centrales des 81 pays membres sont attendues aux prochaines assemblées annuelles du groupe de la BAD, selon les responsables de l’institution financière africaine.

Des responsables d’institutions financières et de développement, des groupes de réflexion, des organisations non gouvernementales, des acteurs du secteur privé, des universitaires et leaders d’opinion sont aussi attendus à ce rendez-vous annuel.

MFD/BK/HK/OID

Stay Updated!

Subscribe to get the latest blog posts, news, and updates delivered straight to your inbox.

By pressing the Sign up button, you confirm that you have read and are agreeing to our Privacy Policy and Terms of Use