SENEGAL-FINANCES-DEFICIT
Dakar, 28 nov (APS) – Le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, a dit vendredi assumer pleinement le niveau de la dette du Sénégal, au nom de la continuité de l’Etat, tout en soulignant que pour l’essentiel, la situation actuelle découle du déficit budgétaire hérité du précédent régime et évalué à 13,4 %.
“Oui, la dette, c’est notre dette au nom de la continuité de l’Etat […], c’est un déficit budgétaire dont on a hérité, qui était à 13,4 %”, a-t-il dit, lors de la plénière de l’Assemblée nationale consacrée aux questions d’actualité au gouvernement.
Cheikh Diba, répondant à une question du député Tafsir Thioye (opposition) sur l’évolution de la dette entre 2023 et 2024, a expliqué que “la dette ne se décompose pas en dettes de tel ou tel régime”.
Le niveau d’endettement reflète principalement “le déficit budgétaire et les autres opérations de trésorerie”, a-t-il précisé, rappelant que les chiffres publiés font état d’un ratio de dette représentant 111 % du PIB fin 2023, contre 119 % projetés fin 2024.
Il signale que cette évolution s’explique, dans une large mesure, par les opérations d’amortissement et de refinancement.
“La dette que vous remboursez est immédiatement reconstituée par le recours au marché. C’est un déstockage suivi d’un stockage. La véritable solution, c’est la consolidation budgétaire”, a ajouté le ministre des Finances et du Budget, selon lequel le déficit de 13,4 % en 2024 provient d’engagements antérieurs.
“Nous avons trouvé des charges budgétaires mises de côté, sorties des tiroirs au moment du contrôle. C’est cela la réalité de l’exécution budgétaire”, a-t-il insisté.
Il a toutefois assuré que le gouvernement a engagé une trajectoire ambitieuse de réduction du déficit budgétaire. “Nous passons de 13,4 % à 7,8 % cette année”, a-t-il signalé.
”C’est difficile, mais nous sommes en train de le faire. Fin décembre, nous apprécierons ensemble les résultats”, a-t-il déclaré.
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