Dakar, 5 nov (APS) – Des syndicats parmi les plus représentatifs du secteur de l’enseignement ont réclamé mardi la convocation du comité de suivi des accords signés le 22 février 2022 avec le gouvernement, en vue de “diligenter” leur mise en œuvre.

“En dehors de la revalorisation de la rémunération des personnels de l’éducation et de la formation, aucune avancée majeure n’a été notée depuis la signature du protocole d’accord le 26 février 2022”, a déclaré Ndongo Sarr, au nom des secrétaires généraux des syndicats en question.

Les centrales en question, regroupées au sein du G7, déplorent des “lenteurs” dans la mise en œuvre de ces accords conclus avec le gouvernement, a-t-il ajouté au cours d’un point de presse tenu au siège du Syndicat des enseignants libres du Sénégal (SELS), à Dakar.

La mise en œuvre des accords portant sur le statut, la carrière et le plan de formation des enseignants et des inspecteurs se trouve ainsi “plombée par des lenteurs”, a-t-il ajouté en présence des secrétaires généraux des syndicats concernés.

Il a cité la digitalisation des actes et des procédures de la fonction publique, la révision du statut des décisionnaires et la revalorisation de leurs pensions de retraite, le parachèvement de la formation diplômante.

Les accords portant sur l’enseignement de l’arabe, mais également ceux signés avec le syndicat des inspecteurs de l’enseignement font également partie des points pas encore mis en œuvre, selon Ndongo Sarr, secrétaire général du Syndicat autonome des enseignants du moyen secondaire (SAEMSS).

Selon lui, “les actions entreprises par les syndicats pour amener le gouvernement à respecter ses engagements ont buté sur l’effet inhibant de la crise sociopolitique que notre pays a traversée entre mars 2021 et mars 2024”.

“Aujourd’hui, cette situation est dépassée, au lendemain de l’élection présidentielle du 24 mars 2024 ayant abouti à l’avènement d’une troisième alternance politique au Sénégal”, a-t-il relevé.

Pour le syndicaliste, “les enseignants, de par leur engagement patriotique et leur amour de la nation, ont consenti depuis des décennies des sacrifices immenses pour éduquer et former les fils et filles de la nation, en étant moins rémunérés que ceux évoluant dans d’autres secteurs dont le niveau de qualification est inférieur”.

Les syndicats du G7 rappellent au nouveau gouvernement que “l’éducation demeure un secteur prioritaire, moteur de développement”.

“Toute dépense effectuée pour la bonne marche de notre école représente un investissement primordial pour sortir notre pays de l’ornière”, a-t-il relevé.

Aussi, les syndicats regroupés au sein du G7 invite les autorités à revoir à la hausse les investissements dans le secteur de l’éducation et de la formation, afin de “transformer l’école sénégalaise en une école de qualité et de la réussite”.

Ils appellent aussi à “booster le capital humain grâce un système éducatif performant” et à “éradiquer les abris provisoires”.

Le G7 a saisi l’occasion de ce point de presse pour exprimer sa “compassion et sa solidarité” à l’endroit des populations affectées par la crue du fleuve Sénégal et à la communauté éducative suite aux dégâts notés dans les écoles.

Les syndicalistes se sont engagés à mobiliser des ressources pour les accompagner et venir en appui aux enseignants victimes des inondations.

ADL

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