SENEGAL-EDUCATION
Dakar, 10 fév (APS) – Le continent africain doit travailler à enrayer l’analphabétisme et universaliser l’enseignement primaire, pour espérer disposer de compétences de base pour le développement durable, soutient l’ancien ministre de l’Éducation de base et des Langues nationales, Mamadou Ndoye.
‘’Il est clair que comme on l’a dit, si on n’arrive pas à enrayer l’analphabétisme et universaliser l’enseignement primaire, nous n’aurons pas les compétences de base au développement durable de l’Afrique. On ne peut pas avec une population analphabète arriver à cela’’, a-t-il soutenu dans un entretien pour le prochain numéro du magazine Vitrine de l’Agence de presse sénégalaise.
Selon lui, autant les États africains sont d’accord sur ce principe, autant dans les politiques mises en œuvre sur le terrain, ‘’il n’y a rien qui permet de régler cette question d’enseignement primaire universelle et d’éradication de l’analphabétisme’’.
Il répondait à la question de savoir comment l’éducation pourrait impacter davantage la trajectoire de développement des pays africains, conformément aux objectifs de l’Agenda 2063 de l’Union africaine.
‘’Du point de vue continental nous avons un document, qui avait été élaboré après une triennale de l’ADEA (Association pour le développement de l’éducation en Afrique), à la demande de l’Union africaine, et c’était pour savoir quelles compétences pour le développement accélérée et durable de l’Afrique’’, a répondu Mamadou Ndoye.
‘’Dans ce document-là, il s’agit des compétences de base, des compétences techniques et professionnelles, et les compétences scientifiques et technologiques. La question était de savoir comment y arriver parce que dire qu’il faut telles compétences, c’est bien, mais comment arriver à développer ces compétences, c’est une autre chose’’, a-t-il expliqué.
Les ressources sont disponibles pour enrayer l’analphabétisme ‘’mais est ce que nous les mobilisons ou les valorisons, ou voulons-nous nous contenter d’un modèle dont nous n’avons pas les moyens, c’est la grande question qui se pose en Afrique’’, a-t-il dit, notant que sur cette base, le développement des compétences techniques et scientifiques a été retenu ‘’pour montrer que ce développement ne se fait pas seulement à l’école’’.
‘’Le modèle d’enseignement que nous avons n’est pas capable d’absorber le minimum, il ne peut pas répondre à nos besoins, c’est un modèle qui est tel que c’est un effectif minimal qu’on peut absorber’’, a souligné Mamadou Ndoye.
MF/BK