Thiès, 5 déc (APS) – Le collectif ‘’Dafadoy » a répertorié plus d’une vingtaine de cas de viol sur l’étendue du territoire national en 2023 et 2024, a renseigné Fatimata Aw, point focal de ladite organisation à Thiès. S’exprimant lors d’une rencontre de dialogue communautaire sur la prise en charge des cas de violences sexuelles, Fatimata Aw a noté que le collectif a géré une vingtaine de cas de viol au niveau national en 2023 et 2024, en plus des victimes de viol qui ont été référées. Dans le cadre de la deuxième phase de son projet « Renforcer l’information sur le viol à travers des activités de communication et d’information », Dafadoy, en partenariat avec la Fondation pour une justice sociale (FJS), a organisé mercredi et jeudi à Thiès, un dialogue communautaire. Il s’agit d’un atelier de plaidoyer et d’échanges avec les acteurs communautaires sur la prise en charge des violences sexuelles. Cette activité s’inscrit dans les seize jours d’activisme, du 25 novembre au 10 décembre. Une occasion saisi par le collectif pour vulgariser la Loi 05-2020 criminalisant le viol . Pour Fatima Aw, les violences en général et le viol en particulier, « prennent de l’ampleur au Sénégal ». Une situation qu’elle explique par le fait que « les médias relaient de plus en plus les cas de viol », ce qui, selon elle, n’était pas le cas autrefois. Toutefois, elle relève que « l’application de la loi sur le viol n’est pas effective », et que « les populations ne sont pas suffisamment informées » de son existence. D’où l’option des associations féminines comme le collectif Dafadoy de mener des activités de vulgarisation de cette loi. Le plaidoyer dans le cadre des 16 jours d’activisme de cette année, porte sur le renforcement de l’information et de la communication, ainsi que de la mobilisation sociale des acteurs de la prise en charge des victimes de viol, a dit Fatimata Aw. La prise en charge du viol « doit être holistique », parce qu’à la fois juridique, psychosociale, et médicale. Elle nécessite l’intervention d’une chaîne d’acteurs qui doivent tous être présents. Elle évoque l’existence de tout un dispositif pour prendre en charge les victimes de viol. Les causes des violences sexuelles, notamment le viol, vont de la promiscuité à la pauvreté, en passant par la perte des valeurs, l’alcoolisme et la drogue, a dit l’activiste. BT/ADI/ASG
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