L’approche One Heath, une nécessité pour la résilience des pays africains aux maladies infectieuses (vétérinaire)
L’approche One Heath, une nécessité pour la résilience des pays africains aux maladies infectieuses (vétérinaire)

MAROC-AFRIQUE-SANTE

Dakhla, 30 nov (APS) – L’approche One Health (une seule santé) n’est pas une option mais une nécessité à la résilience des pays africains aux maladies infectieuses, a soutenu le Professeur Abdelaziz El Hraiki, directeur général de l’institut agronomique et vétérinaire Hassan II de Rabat.

‘’L’approche One Health n’est pas une option mais une nécessité pour la résilience africaine aux zoonoses. Le contexte est propice aux zoonoses et maladies émergentes avec une interface humaine particulièrement dense’’, a dit le directeur général de l’Institut agronomique et vétérinaire Hassan II de Rabat.

L’approche One Health ( une seule santé) est une stratégie intégrée et collaborative qui reconnaît que la santé humaine, la santé animale et la santé environnementale sont interdépendantes. 

Le Professeur Abdelaziz El Hraiki, faisait, une communication sur ‘’les enjeux de la santé animale et environnementale en Afrique par rapport à l’‘’approche One Health’’, en marge des travaux du premier sommet sur les systèmes de santé, ouvert vendredi à Dakhla au Maroc.

Il a rappelé que près de 75 % des maladies infectieuses qui ont émergé sont zoonotiques. ”Et l’Afrique compte plus d’un milliard d’animaux de ferme et près de 65% de la population dépendent directement du bétail pour l’alimentation, les revenus ou le transport’’, a-t-il ajouté, soulignant l’interdépendance entre l’homme, l’animal et l’environnement.

 Il a indiqué que sur les 1.461 maladies infectieuses connues chez l’homme, 60 % sont dues à des agents pathogènes circulant à travers différentes espèces.

Le directeur général de l’institut agronomique et vétérinaire Hassan II de Rabat a rappelé que ‘’les enjeux sanitaires sont intimement liés à l’économie, au climat et à la sécurité’’.

Il faut donc, a-t-il préconisé : ‘’investir dans la santé animale, la surveillance environnementale et la gouvernance One Health pour éviter des milliards de pertes dans le futur’’.

Selon le vétérinaire, ”l’approche One Health a besoin d’une approche intégrée et une collaboration intersectorielle qui demeure la clé d’une Afrique plus résiliente face aux crises sanitaires émergentes’’.

En dépit des nombreux défis sur le continent, le vétérinaire dit croire que l’Afrique a le potentiel pour devenir un modèle de transformation One Health.

”Cela à travers des plateformes de surveillance intégrées, de renforcement des services vétérinaires, d’innovation et digitalisation”, a dit Abdelaziz El Hraiki.

Le premier sommet africain sur les systèmes de santé et la souveraineté sanitaire, s’est ouvert vendredi à Dakhla, au Maroc. Cette rencontre internationale prend fin dimanche.

SKS/AB