SENEGAL-ECONOMIE
Dakar, 3 juin (APS) – Le directeur des Petites et moyennes entreprises (PME) au ministère de l’Industrie du Commerce, Henry Carvalho, a réaffirmé mardi la volonté des pouvoirs publics de créer de nouvelles industries, afin de valoriser le potentiel sénégalais et ainsi créer des produits à haute valeur ajoutée.
”L’ambition du ministère du Commerce aujourd’hui, c’est de rouvrir le maximum possible d’unités fermées”, de “travailler à la densification du tissu existant, de supporter les Petites et moyennes entreprises (PME) et les (PMI), les industries, mais également de créer de nouvelles industries”, a déclaré M. Carvalho.
Il prenait part au deuxième Salon des industries africaines dédié à la souveraineté industrielle du continent, qui a pour thème “Comment la technologie réinvente l’agriculture, les mines, le pétrole et l’économie bleue en Afrique”.
La Guinée, le Sénégal et le Gabon sont à l’honneur de cette manifestation.
A son avis, ces industries vont permettre de “valoriser le potentiel sénégalais, de créer des produits à haute valeur ajoutée, de profiter de la manne pétrolière et du gaz dont le Sénégal bénéficie aujourd’hui”.
“Au Sénégal, nous avons une industrie pas trop développée, et nous avons également une industrie très mal répartie sur l’étendue du territoire national”, a-t-il expliqué.
D’après M. Carvalho, la volonté des pouvoirs publics, notamment du ministre de l’Industrie et du Commerce, Serigne Guèye Diop, est de développer le tissu industriel du pays. En partant des unités déjà existantes mais qui ont été fermées.
“On avait des fleurons ici, au Sénégal, des industries comme Bata, Sotiba et tant d’autres”, a-t-il rappelé.
“Dès son arrivée à la tête de ce département, le ministre de l’Industrie et du Commerce a réalisé une étude pour voir l’état des lieux de l’industrie sénégalaise. Les résultats ont montré que plus de 200 entreprises sont fermées au Sénégal”, a soutenu Henry Carvalho.
A son avis, “le gas-to-power va permettre aux Sénégalais et aux ménages d’avoir de l’énergie à bon prix. Tout le monde sait que le coût de l’énergie est élevé au Sénégal, aussi bien pour les ménages que pour les entreprises”.
“Le gas-to industry également va permettre de fournir directement le gaz aux industries pour renforcer notre tissu industriel, renforcer la compétitivité de nos industries, de nos PME et de nos PMI”, a conclu le directeur des petites et moyennes entreprises.
Pour sa part, Roger Thiam, directeur de l’économie numérique et des partenariats au ministère de la Communication et des Télécommunications, a listé les obstacles liés au développement de l’industrie.
“Nous sommes dans un pays où plus de 70 % des jeunes, des actifs, travaillent dans l’informel, où l’accès à un crédit bancaire est un autre obstacle […] Un pays où le prix du carburant et de l’électricité pèse sur les ménages et sur les investisseurs. Un pays où des milliers de tonnes de récolte sont perdues chaque année pour des problèmes de logistique et de consommation”, a-t-il détaillé.
“Nous sommes également dans un pays où l’on voit encore des jeunes diplômés, pleins d’idées et de talents, mais sans opportunités concrètes”, a insisté M. Thiam.
Face à cette situation, il souligne l’apport du New Deal technologique.
“Nous voulons montrer qu’avec ce New Deal technologique, nous pouvons augmenter, faire évoluer la contribution de 5% à l’accroissement du PIB numérique vers 15% de contribution d’ici 2035. Et donc, notre ambition, c’est de surpasser la contribution du numérique de 800 milliards à 2500 milliards de francs CFA d’ici 2035”, a conclu Roger Thiam.
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