SENEGAL-FINANCE-PERSPECTIVE
Dakar, 12 juin (APS) – La Société nationale de recouvrement (SNR) ambitionne d’étendre ses activités dans le secteur public et parapublic, à travers des mécanismes innovants, a annoncé jeudi, son directeur général, Me Babacar Ndiaye.
‘’Notre mission s’inscrit désormais dans une vision plus large, en phase avec l’Agenda de transformation Sénégal-2050. Nous aspirons à faire de la SNR un acteur de référence non seulement dans le recouvrement, mais dans la valorisation des actifs et la gestion intelligente du passif public à travers des mécanismes innovants, juridiquement solides et économiquement efficaces’’, a-t-il dit.
Il a également indiqué que ‘’la SNR, par son action, rétablit la confiance dans le système bancaire, protège les intérêts des créanciers publics et participe activement à la stabilisation financière du pays’’.
Me Ndiaye intervenait au cours d’une journée d’échanges sur la SNR avec le Collectif des journalistes économiques du Sénégal (COJES). Cette rencontre ‘’n’est pas seulement un exercice de communication, mais un acte de transparence, de pédagogie et d’ouverture’’, a-t-il insisté
Revenant sur la création de cette structure publique par la loi n°91-21 du 16 février 1991, il a précisé que le mandat initial de la SNR était de venir aux droits et aux obligations des six ex banques nationales liquidées : la Banque nationale pour le développement économique du Sénégal (BNDS), l’Union sénégalaise de banque (USB), Assurbank, la Sonaga, et la Sonabank ainsi que la société financière Sofisédit.
‘’Derrière cette décision de l’Etat se trouvait une volonté claire à savoir, assainir le secteur financier national, protéger les intérêts des déposants et garantir une gestion rigoureuse des créances compromises issues de ces établissements’’, a expliqué le directeur général de la SNR.
Depuis lors, a-t-il dit, ‘’la SNR agit comme un syndic public, en assurant la gestion, le suivi et le recouvrement des créances issues des dossiers les plus complexes et les plus sensibles de notre système financier’’.
Un travail de réforme et de transparence est engagé, selon Me Babacar Ndiaye. Cela explique, selon lui, la révision de la loi 91-21 qui est en cours, et qui vise à adapter le cadre juridique de la SNR aux défis actuels et futurs.
Pour sa part, le coordonnateur du COJES, Dialigué Faye, a salué l’initiative, tout en estimant que ‘’ces échanges avec les journalistes instaurent la confiance’’.
‘’Une institution qui accepte d’expliquer, de se faire comprendre et de répondre aux interrogations citoyennes renforce sa légitimité’’, a-t-il dit.
La SNR, en tant qu’instrument de l’Etat dans la gestion des créances publiques, touche à des thématiques souvent perçues comme complexes, parfois techniques mais toujours essentielles, a ajouté M. Faye.
Il s’agit, selon lui, de ‘’mieux saisir les enjeux juridiques, financiers et institutionnels autour du recouvrement des créances, comprendre le rôle spécifique de la SNR dans la stratégie globale de l’Etat et surtout renforcer notre capacité à produire une information économique rigoureuse, indépendante et pédagogique’’.
SBS/ASB/ABB