SENEGAL-METEOROLOGIE-PREVISISONS

Dakar, 2 juil (APS) – La pluie va s’installer sur le territoire sénégalais au cours de la prochaine décade, à compter de jeudi, se déplaçant progressivement vers le centre et le sud du pays, avant d’évoluer vers le nord et les régions côtières, pour observer une “très courte accalmie” à partir du dimanche 6 juillet, a-t-on appris, mercredi, des services de la météorologie nationale.

“Ce que l’on retient globalement, c’est que l’hivernage va débuter dans plusieurs localités”, dont le centre et le nord du pays, zones dans lesquelles la pluie s’installera progressive notamment, avec “une phase humide du 3 au 5 juillet”, a annoncé Diabel Ndiaye, chef du service climatologie à l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (ANACIM).

Il intervenait au cours de la deuxième réunion élargie du Groupe de travail pluridisciplinaire (GTP) du Cadre national du service climatique. Cette réunion, la troisième en termes de production de bulletins, a permis de “revisiter les derniers évènements pluviométriques et agrométéorologiques qui se sont déroulés depuis le début de l’hivernage jusqu’à la date du 30 juin 2025”.

Ces bulletins sont produits à l’occasion de chaque hivernage, de juin à octobre.

La prochaine décade pluvieuse “sera suivie d’une légère phase sèche, à laquelle succédera une phase humide vers le 7 juillet prochain”, a avancé Diabel Ndiaye.

S’agissant de la situation hydrologique dans les bassins des fleuves Sénégal et Gambie, deux tendances différentes se dessinent, une à la hausse dans le premier cas, malgré la baisse à la station de Podor, et une baisse dans le cas du fleuve Gambie.

“Nous avons une situation mitigée au niveau de ces deux fleuves”, a fait observer le climatologue.

Pour le secteur agricole, il a fait observer que cette année, le gouvernement “a pris la décision de faire un amendement calcique pour enrichir les sols. Des échanges ont été faits entre l’Institut de pédologie et le département de l’agriculture pour voir comment ces intrants au niveau des producteurs peuvent être utilisés à bon escient”, a expliqué le spécialiste.

Concernant la protection des végétaux, il a recommandé une surveillance dans la zone nord.

“Nous sommes en période de récolte de riz. Avec l’appui des comités locaux villageois”, la Direction de la protection des végétaux “est en train de surveiller la zone pour endiguer certaines attaques qui pourraient survenir pendant la récolte”, a signalé Diabel Ndiaye, précisant que “la situation phytosanitaire est calme pour le moment”.

En comparaison de “l’année dernière, à la même période, il n’y a pas de quoi s’alarmer”, car le tapis herbacé “sera garni avec la phase humide qui s’annonce pour un meilleur reverdissement”, a expliqué M. Ndiaye.

Après les présentations sectorielles, des recommandations utiles pour les usagers sont édictées pour un meilleur suivi de la campagne agricole.

Ces recommandations concernent la communication que l’ANACIM “doit faire par rapport à l’installation de la saison. Nous sommes dans une période charnière, l’ANACIM a besoin d’alerter à temps sur les phases humides pour permettre aux populations, aux agriculteurs et aux éleveurs, de se préparer mais également aux autorités de mettre en place les intrants à temps”, a-t-il indiqué.

Une autre proposition consiste à se rapprocher des éleveurs pour la prise en charge des cas de petites maladies animales décelées dans les zones centre et sud du pays.

En attendant, la Direction de l’élevage et celle de la surveillance vétérinaire s’attèlent à surveiller certains foyers en vue de contrecarrer les maladies.

Les discussions ont porté, à ce sujet, sur la Stratégie nationale portant sur le vol du bétail, “un phénomène qui attaque le monde rural”.

Le Groupe de travail pluridisciplinaire du Cadre national du service climatique recommande que l’Etat mette en place une Stratégie nationale contre ce fléau.

“Le rôle du GTP est aussi d’alerter à temps les autorités”, a souligné Diabel Ndiaye.

Plusieurs propositions émises lors de cette rencontre ont porté sur le renforcement de capacités du groupe de la presse membre du GTP dans le but d’amener ces professionnels des médias à mieux comprendre les concepts.

“Ces recommandations seront exécutées de la manière la plus idoine”, a promis le responsable à l’ANACIM, selon lequel un cahier de suivi de toutes ces suggestions sera mis à contribution.

SBS/BK/SMD/HK