SENEGAL-EDUCATION-DIALOGUE
Dakar, 4 oct (APS) – La période correspondant à la pré-rentrée doit être considérée comme “un espace stratégique de mobilisation, de coordination et d’engagement collectif”, en vue d’instaurer un climat scolaire apaisé et propice au bon déroulement des enseignements-apprentissages, a déclaré, samedi, à Dakar, le président du Comité du dialogue social du secteur de l’éducation et de la formation (CDS-SEF), Kassa Diagne.
“Cette période doit permettre de réunir tous les acteurs du système éducatif autour d’un objectif commun : créer les conditions d’un climat de confiance et d’engagement collectif”, a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse animée par la structure qu’il dirige.
“Dialoguer ensemble, mieux et autrement pour une année scolaire apaisée, inclusive et performante” est le thème de cette rencontre avec les journalistes, à laquelle a participé un représentant du ministère de l’Education nationale.
Le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle et technique était également représenté à cette rencontre, à laquelle ont pris part des responsables d’organisations syndicales et des membres de la société civile engagés dans le secteur de l’éducation.
Selon le président du Comité du dialogue social du secteur de l’éducation et de la formation, la pré-rentrée offre un cadre idéal pour “coordonner les interventions, soutenir les initiatives et favoriser la préparation concertée de l’année scolaire”.
Il s’est réjoui de constater, à travers le pays, “des actions citoyennes de remise en état des écoles”, signe selon lui d’un “engagement collectif croissant en faveur de l’éducation”.
Kassa Diagne a rappelé que le comité qu’il préside, créé par arrêté interministériel, “a pour mission de contribuer à la promotion et à la pérennisation de la paix sociale dans le secteur de l’éducation et de la formation, en appui au ministère de tutelle”.
Il a réaffirmé la détermination dudit comité à “accomplir pleinement sa mission d’anticipation et de prévention des tensions, ainsi que de formulation de propositions de solutions durables”.
Déclinant la vision du CDS-SEF, M. Diagne a expliqué ce que signifie, à ses yeux, le triptyque “dialoguer ensemble, dialoguer mieux et dialoguer autrement”, une formule mettant “l’accent sur une méthode de concertation inclusive, rénovée et tournée vers les résultats”.

Dans ce cadre, le CDS-SEF entend poursuivre plusieurs chantiers prioritaires, dont l’instauration de cadres réguliers de concertation au niveau national et territorial.
Ces espaces, a-t-il précisé, permettront d’anticiper les tensions et de suivre les engagements pris dans les instances de dialogue.
Le Comité du dialogue social du secteur de l’éducation et de la formation compte également redynamiser les structures locales dans les régions, départements, établissements et centres de formation, y compris les “daara”, afin de “renforcer le maillage territorial du dialogue social”.
M. Diagne a par ailleurs souligné la nécessité d’actualiser les cadres réglementaires pour les adapter aux nouvelles dynamiques de déconcentration et de décentralisation du système éducatif.
Il a insisté sur l’importance de la territorialisation des politiques publiques et sur la participation accrue des collectivités territoriales et des communautés à la gouvernance éducative.
Il a également abordé le Pacte national de stabilité sociale pour une croissance inclusive et durable (2025-2027), signé le 1er mai dernier, assurant que le comité qu’il dirige “s’emploiera à assurer un suivi rigoureux des engagements pris” pour renforcer la confiance entre les acteurs sociaux.
Le président du CDS-SEF a plaidé pour une inclusion plus large des acteurs non traditionnels du dialogue, notamment les syndicats non représentatifs, l’enseignement privé, les parents d’élèves et les apprenants eux-mêmes.
“Le dialogue social doit devenir une culture du consensus, une valeur partagée et un levier central de transformation et de stabilité pour la refondation du système éducatif”, a conclu Kassa Diagne.

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