SENEGAL-FINANCES-GOUVERNANCE
Dakar, 13 oct (APS) – La médiation financière, mécanisme dont a recours l’Observatoire de la qualité des services financiers (OQSF) pour régler les différends entre les institutions financières et leurs clients, est devenue “un outil incontournable pour renforcer la confiance au sein du secteur financier”, a déclaré, lundi, Papa Amadou Diagne, secrétaire exécutif de cet organisme consultatif.
La médiation financière “permet d’éviter d’aller en injustice parce que [le recours aux tribunaux] prend du temps, c’est coûteux, et ça décourage. Grâce à la médiation, on peut accélérer le processus, que ce soit en assurances ou en banque”, a-t-il expliqué.
Papa Amadou Diagne s’exprimait à l’ouverture d’une “journée de partage” des résultats et recommandations de la médiation financière de l’OQSF.
Selon le secrétaire exécutif de l’OQSF, l’évolution et les mutations du paysage financier, “marquées notamment par l’entrée en vigueur de plusieurs lois uniformes régissant le secteur […], mettent en évidence de nouveaux défis en matière de protection des consommateurs”.
La médiation financière, adoptée depuis 2009 par l’Observatoire de la qualité des services financiers, permet de “régler à l’amiable et gratuitement les litiges qui naîtraient des relations entre les utilisateurs des services financiers et les opérateurs financiers”.
Le médiateur en charge des banques, des institutions de microfinance et des services financiers, Banda Diop, révèle que “près de 10 000 cas ont été traités depuis 2011, dont 3 800 en 2024, pour près d’une dizaine de milliards de francs CFA” en jeu.
Les affaires soumis à médiation concernent les remboursements de crédit, le débit à tort, les contestations d’écritures ou la mobilité bancaire, a indiqué M. Diop.
“On a connu, dans la branche assurances, environ 1 726 dossiers avec des dossiers qui concernent le secteur de l’IARD (l’incendie, les accidents et risques divers) et l’assurance-vie pour environ près de 1,7 milliard de francs CFA”, a déclaré le médiateur chargé des assurances, Amadou Kane Diallo.
En mettant en place l’OQSF, en 2009, l’Etat du Sénégal a voulu formaliser davantage l’épargne des populations pour les diriger vers les banques et les compagnies d’assurance, a-t-il dit.
Cette démarche devrait permettre en retour de financer l’économie pour régler les problèmes au bénéfice des populations, a conclu Amadou Kane Diallo.
CS/BK
