Kédougou 7 mars (APS) – Le taux de mortalité chez les enfants de moins cinq ans s’élève à 89% dans la région de Kédougou (sud-est), contre 56 % pour  la moyenne nationale, a relevé, jeudi, la directrice générale de l’Agence nationale de la petite enfance et de la case des tout- petits (ANPECTP), Maïmouna Cissokho.

”Cette situation de mortalité invite l’Etat à entreprendre des solutions d’urgence pour inverser ces tendances en matière de santé-nutrition. Il s’agira aussi d’entreprendre des actions de lutte contre ces problèmes de santé publique favorisés par des mauvaises pratiques alimentaires au sein des communautés”,  a- t-elle dit.

Mme Cissokho s’exprimait lors de la journée de sensibilisation et de vulgarisation du décret sur la prise en charge des enfants âgés de 0 à 3 ans non révolus, présidée par l’adjoint au gouverneur de la région de Kédougou chargé des Affaires administratives, Georges Samba Faye.

Elle a appelé ”les structures de développement intégré de la petite enfance (DIPE) à s’impliquer davantage pour l’amélioration de l’état sanitaire et nutritionnel des enfants âgés de 0 à 6 ans”.

”A Kédougou, nous avons, aujourd’hui, commencé ces journées de sensibilisation et de renforcement de capacités des acteurs notamment des conseillères familiales, des relais communautaires,  des +badiène gox+ et les autorités académiques, sur le décret et le volet de sensibilisation sur la prise en charge des enfants malnutris”, a-t-elle indiqué.

Elle a révélé également que le taux de prévalence de la malnutrition chronique chez les enfants de moins de cinq ans s’élève à 45 %  dans la région de Kédougou, contre 17% pour la moyenne nationale.

Maïmouna Sissoko a fait savoir que  la région de Kédougou est, dans ce cadre précis de ce projet, ”dans la zone rouge compte tenu de son faible taux de couverture en matière de cantines scolaires et de sa situation géographique en milieu rural”.

L’ANPECTP compte développer, dans son plan d’actions 2024, un ensemble de projets visant à lutter contre la malnutrition dans les structures de développement intégré de la petite enfance, a annoncé Mme Cissokho.

”Nous voulons assurer le suivi régulier des activités de santé et nutrition et l’amélioration de la qualité des services offerts par la formation et l’encadrement des mères assistantes et conseillères familiales en techniques de fabrication de farine améliorée et qui sert de base pour la préparation des repas pour les enfants”, a-t-elle expliqué.

L’adjoint au gouverneur de Kédougou chargé des Affaires administratives, Georges Samba Faye, a déploré l’arrêt des travaux de construction de certains édifices destinés à des projets de la petite enfance dans la région.

Il a expliqué que le problème majeur auquel la région était confrontée dans ce secteur est lié à l’arrêt des travaux de certaines cases des tout-petits. ”Mais sur instruction du président de la République, on a résilié certains contrats avec des entrepreneurs, en espérant sûrement que les travaux reprennent dans les meilleurs délais”,  a-t-il dit.

Dans cette dynamique, il a  annoncé une visite à  Kénioto, vendredi, sur le site de construction d’une nouvelle case moderne pour la petite enfance. Ce projet entre dans le cadre de la coopération avec le royaume du Maroc, a précisé M. Faye.

Le quatrième adjoint au maire de la commune de Kédougou, Demba Ngima Doucouré, ainsi que des  autorités académiques ont pris part à la rencontre.

PID/AB/ASB/OID

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