Thiomby, 27 fév (APS) – La commune de Thiomby veut se doter d’un plan communal d’adaptation et de développement agricole (PCADA) qui peut contribuer à faire de cette collectivité territoriale de la région de Kaolack (centre) un pôle intégré de développement agricole et économique, a soutenu le directeur de l’Agence régionale de développement (ARD), Mahmouth Diop.

Le plan communal d’adaptation et de développement agricole de Thiomby peut faire de cette commune “un véritable pôle intégré de développement économique, qui ne souffrirait pas [des limites] de l’agriculture de subsistance qui ne peut pas continuer. Parce que nous constatons aujourd’hui une inflation avec la cherté des produits de consommation, entre autres”, a-t-il souligné.

M. Diop s’entretenait avec l’APS, au terme d’un atelier de lancement du processus d’élaboration du plan communal d’adaptation et de développement agricole (PCADA) de Thiomby, dans le cadre du projet dénommé “Agir localement pour l’adaptation du territoire arachidier dans la région de Kaolack” (ALATAK).

Selon le directeur de l’Agence régionale de développement de Kaolack, l’ambition du projet ALATAK est de révolutionner l’agriculture pour que les communes concernées par cette initiative puissent changer de visage en se dotant d’un autre profil agricole. 

“Il y a cent ans, au Sénégal, on faisait de l’agriculture de subsistance qui consiste à cultiver peu et se nourrir. Mais aujourd’hui, avec la cherté de la vie, les agriculteurs et autres paysans doivent être beaucoup plus ambitieux et se mettre dans la tête qu’un agriculteur peut gagner jusqu’à vingt ou trente millions de francs CFA”, a martelé Mahmouth Diop.

Cela passe, selon lui, par une bonne exploitation des surfaces foncières disponibles notamment en milieu rural où il y a “des milliers et des milliers d’hectares de terres cultivables” qui ne demandent, dit-il, qu’à être valorisées.

Dans le cadre de ces plans communaux d’adaptation et de développement agricole, les entrepreneurs agricoles “vont bénéficier de beaucoup de revenus et de richesses estimés à des centaines de millions de francs CFA”, a indiqué le directeur de l’ARD de Kaolack.

Les agriculteurs sénégalais, insiste-t-il, ne peuvent pas rester sur “le modèle sédentaire, statique ou inerte qui ne bouge pas, qui est basée sur la pluviométrie qui dure entre trois et quatre mois pour gagner trois-cents mille francs CFA et rester sept mois à ne rien faire, alors que les frais médicaux, scolaires, le coût élevé des denrées alimentaires sont toujours pressants”.

Ils se doivent d’être “ambitieux”, mais pour cela, “il faut se donner les moyens d’avoir une vie de qualité par le travail, pas celui de subsistance mais un travail entrepreneurial, capitaliste, qui génère des millions voire des milliards de francs CFA. Et nous pensons que c’est possible, parce que Thiomby, par exemple, est une commune entièrement agricole, disposant des vallées […]” et d’autres surfaces pouvant être exploitées par les jeunes et les femmes, a-t-il conclu.

ADE/BK/SMD

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