Kaffrine : vente en ligne, la nouvelle tendance pour capter de la clientèle
Kaffrine : vente en ligne, la nouvelle tendance pour capter de la clientèle

SENEGAL-FETES-COMMERCE-PREPARATIFS

Kaffrine, 29 mars (APS) – Des commerçants et autres vendeurs utilisent de plus en plus le système de la vente en ligne via les plateformes numériques pour faciliter leurs transactions commerciales, surtout en cette période de préparatifs des fêtes de l’Aïd-el-fitr communément appelée Korité.

Cette activité commerciale électronique très prisée est simple et rentable, selon des acteurs commerciaux interrogés par l’APS.

Enseignante de profession, de taille élancée, toujours collée à son téléphone portable, Madame Gaye utilise les applications WhatsApp, Tik Tok et Facebook pour écouler ses marchandises. Elle déclare disposer de plus de 400 followers à travers ses contacts téléphoniques. Un avantage qui lui permet d’atteindre un public plus large et d’élargir sa clientèle.

”J’ai commencé la vente en ligne depuis quelques années et, Dieu merci, je m’en sors. Je vends des draps, des oreillers, des tenues pour filles et garçons, des rideaux et autres produits’’, explique-t-elle, ajoutant qu’en cette période de préparatifs de la fête de korité, elle commence à recevoir des commandes sur le net.

Toutefois, souligne Mme Gaye, avec la situation économique actuelle du pays, les affaires ne sont pas aussi rentables comme l’année dernière.

”On dirait que les gens n’ont pas d’argent. Cette année, beaucoup de personnes font des commandes mais ne peuvent pas honorer leur engagement, obligés qu’ils sont de recourir à des prêts’’, a-t-elle relevé.

Les vendeurs de chaussures, à l’image de Badou Sy, pratiquent la vente en  ligne ; une méthode qu’il juge ‘’moderne, accessible et simple’’.

Installé loin du marché central de la ville de Kaffrine, M. Sy, la quarantaine bien sonnée, trouvé derrière son comptoir, soutient qu’il  a sa propre clientèle composée  essentiellement de collègues enseignants, de professionnels des médias, de chefs de service déconcentrés, de conducteurs de motos ‘’Jakarta’’, entre autres, à travers le digital grâce au numérique, pour s’en sortir.

”Certes, j’ai ma propre boutique, mais, j’utilise une méthode très simple pour attirer de la clientèle et écouler facilement ma marchandise. Déjà, en seulement une semaine, j’ai écoulé la moitié de mes produits. La vente en ligne reste un raccourci et une technique simple pour moi’’, confie-t-il, sourire aux lèvres.

Du coté des couturiers, les acteurs se plaignent également du climat de morosité. Etabli au marché central de Kaffrine plongé dans une ambiance bon enfant, malgré la forte canicule qui sévit dans le Ndoucoumane, ces acteurs du secteur informel sont dans les derniers réglages.

Balla Diaw est un jeune couturier âgé d’une vingtaine d’années. Trouvé dans son atelier, le jeune maitre-tailleur très stylé, qui attire bien une clientèle juvénile, particulièrement des filles, soutient que les clients viennent en masse pour passer commandes.

”Nous sommes débordés actuellement et faisons tout pour honorer nos engagements envers nos clients. Mais, c’est un peu difficile, parce que les clients nous remettent juste leurs tissus sans pour autant vous donner l’argent, alors que les temps sont durs. Donc, c’est à nous de gérer les frais en attendant qu’ils nous paient’’, souligne-t-il.

La fête de Korité est la période privilégiée dans la vente de poulets de chair. Mais Ramata Ba, une vendeuse établie à Gniby préfère commercialiser les poulets  du pays communément appelés ‘’race bleue’’.

”Dieu merci, depuis quelques jours, les clients m’appellent de partout ou viennent à la maison pour passer leurs commandes pour la fête de korité. Certaines personnes préfèrent ce genre de poulets. Les affaires marchent bien pour moi, à vrai dire’’, se réjouit-elle.

Omar Wilane vendeur des poulets de chair, déclare qu’à l’approche de la fête de korité, ”les gens adorent des mets succulents à base de gallinacés particulièrement des poulets de chair”.

”Déjà, j’ai beaucoup de commandes et je commence même à les livrer. Mais, avec la forte canicule qui sévit dans la région, nous subissons énormément de préjudices, parce que nous enregistrons, depuis quelques temps, des pertes énormes avec la mort de poulets. Les poulets de chair n’aiment pas la chaleur’’,  confie-t-il, indiquant que beaucoup de chefs de familles font recours à des prêts pour se procurer du produit.

CTS/ADE/OID/SKS

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