SENEGAL-EAU-INFRASTRUCTURES

Malem Hodar, 9 avr (APS) – Un projet de transfert d’eau à partir de Malem Hodar est en gestation en vue de la résolution définitive des problèmes d’accès à l’eau dans la région de Kaffrine (centre), a-t-on appris de l’ingénieur hydraulicien Maodo Malick Youm, chef du service régional de l’hydraulique et de l’assainissement.

‘’Beaucoup d’études ont été menées pour améliorer la qualité de l’eau dans la région. C’est tout le sens du grand projet de transfert d’eau à partir de Malem Hodar, avec une capacité de 32 400 mètres cubes par jour’’, a-t-il dit dans un entretien avec l’APS.

‘’Nous avons donc beaucoup d’espoir pour ce projet qui va améliorer la qualité de l’eau et combler le déficit décrié dans les villes et les zones rurales’’, a affirmé M. Youm.

Selon Maodo Malick Youm, l’État du Sénégal, avec l’aide de l’Arabie Saoudite, vient de construire une dizaine d’ouvrages d’adduction d’eau potable dans plusieurs localités de la région de Kaffrine.

Il s’agit d’infrastructures de captage et de stockage d’eau.

Ces ouvrages réalisés avec la contribution de l’Office des forages ruraux et du Programme d’urgence de développement communautaire ont ‘’considérablement’’ amélioré l’accès à l’eau potable des habitants de la région de Kaffrine en 2023 et 2024, a signalé M. Youm.

Selon l’ingénieur hydraulicien, plusieurs localités de cette région sont confrontées à des pénuries d’eau, à quoi s’ajoute un problème d’exploitation et de production de certains ouvrages hydrauliques.

— Construire des forages à vocation agropastorale —

Le délégataire de service public Flex’Eau peine à satisfaire les besoins croissants de certains usagers, a constaté Maodo Malick Youm.

‘’Nous constatons un retard du renouvellement des ouvrages et des équipements hydrauliques, ce qui impacte négativement la production. C’est cela la cause du manque d’eau dans certaines localités. Il faut également reconnaître que les activités liées au maraîchage accentuent le déficit en eau dans les ménages en milieu rural’’, a expliqué M. Youm.

Il estime qu’il est urgent, pour faire face à cette situation, de construire des forages à vocation agropastorale pour satisfaire les besoins en eau des agriculteurs.

La surexploitation peut entraîner la détérioration prématurée des ouvrages de captage, a prévenu le chef du service régional de l’hydraulique et de l’assainissement.

Les habitants de certaines parties de la région de Kaffrine, dont la commune de Kahi et le département de Birkelane, sont confrontés à une mauvaise qualité de l’eau causée par une forte teneur en fluor et en fer.

La région de Kaffrine compte 222 forages, selon Maodo Malick Youm.

‘’L’augmentation des besoins en eau en cette période de canicule, accentuée par l’abreuvement du bétail et le maraîchage dans certaines localités comme Diockoul, Diamaguène et Nganda, est à l’origine de cette situation’’, a-t-il dit en parlant du manque d’eau.

Concernant la vétusté des équipements (groupes électrogènes, pompes et conduites de distribution), des solutions sont envisagées, selon M. Youm.

CTS/ADE/BK/HK/ESF