SENEGAL-AGRICULTURE-PRECAMPAGNE
Kaffrine, 21 oct (APS) – Les producteurs agricoles de la région de Kaffrine (centre) s’attendent à de très bons rendements cette année, notamment pour le maïs et l’arachide, tout en appelant à une revalorisation du prix du kilogramme d’arachide à l’approche de la campagne de commercialisation.
Sous un soleil accablant, le visage perlé de sueur, Modou Wilane, cultivateur du village de Kathiote, s’affaire dans son champ assisté de ses fils. Il confie avoir emblavé plusieurs hectares de maïs hybride et d’arachide.
”Nous avons obtenu de bonnes récoltes de maïs et d’arachide grâce à l’accompagnement des services de l’agriculture de Kaffrine. Tout ce que nous demandons maintenant, c’est une augmentation du prix du kilogramme d’arachide”, a-t-il déclaré dans un entretien avec l’APS.
A Boulel, une autre localité de la région, les jeunes s’activent déjà dans les préparatifs de la prochaine campagne de commercialisation de l’arachide.
Astou Sène, membre d’une coopérative agricole, se réjouit des perspectives encourageantes.
”Cette année, nous avons emblavé plusieurs hectares de maïs et nous attendons avec impatience le démarrage de la campagne de commercialisation. Mais nous voulons plus d’organisation et une hausse du prix du kilogramme d’arachide”, a-t-elle plaidé.

Pour Aly Diaw, président de la coopérative des producteurs de semences de Kahi, l’État doit veiller à une bonne préparation de la campagne, en particulier pour les céréales et le maïs.
”Pour les céréales, il faudra faire très attention aux prix, sinon ils risquent de chuter. Il est aussi nécessaire que l’État règle les dettes des campagnes précédentes, afin de faciliter la prochaine campagne de commercialisation”, a-t-il recommandé.
Il a également insisté sur la nécessité d’un meilleur encadrement des exportations de graines d’arachide, afin de les adapter aux besoins des usines.
Diaw a toutefois salué les efforts consentis par le gouvernement pour soutenir les producteurs au cours de la présente campagne.
Le chef du service départemental du développement rural de Kaffrine, Mignane Diouf, s’est voulu rassurant.
”L’État a mis en place un important programme de maïs hybride. Dans le département de Kaffrine, plus de 2 500 hectares ont été emblavés, et les résultats, après une mission de suivi, sont très prometteurs”, a-t-il indiqué.
Il s’est félicité de l’évolution satisfaisante des cultures, du respect de la législation semencière, ainsi que des efforts d’entretien, d’isolement et d’épuration des parcelles.
Plusieurs acteurs appellent enfin à la tenue de concertations préalables avant le démarrage de la campagne de commercialisation, afin d’assurer une meilleure coordination et une valorisation équitable de la production locale.

CTS/ASB/MK
